Les compacts argentiques sont faciles à transporter et simple à utiliser. Ils répondent aux besoins de l’utilisateur moderne qui veut pourtant revenir à une méthode ancienne. Et lorsque l’on veut faire le grand saut, on cherche à se repérer. Le plus souvent nous tombons sur des top 10 qui vont vendre encore et encore les mêmes modèles. Rien de plus normal, ils sont bons. Mais le marché est vaste et je souhaite vous présenter d’autres prétendants dont le prix ne va pas faire fuir votre CB.
6 compacts argentiques pour les grands débutants
Canon MC
Ne faites pas semblant, je sais que vous avez déjà lorgné sur un compact tout auto avec une ouverture à f/2.8. Je sais également que l’Olympus MJU II vous a déjà fait de l’œil. Seulement nous savons tous qu’il n’est pas le plus abordable, d’où la présence du Canon MC.
Bien que plus vieux, il est lui aussi totalement automatisé. Un peu plus imposant que le MJU 2, ce dernier propose une fiche technique honorable pour un prix qui généralement ne dépasse pas les 60 €. Bon point si vous n’aimez pas avoir le flash qui se déclenche sans contrôle, le Canon MC le propose à part.
Les points à retenir :
- ouverture à f/2.8
- obturateur max de 1/500 s
- utilise des piles faciles à trouver (AAA)
- flash détachable
Olympus mju 1
Si vous savez qu’une ouverture à f/3.5 est suffisante dans la majorité des cas, alors parlons du olympus mju 1. Appareil photo compact présent dans les revues du blog, il rejoint son petit frère numéro 2 sur le format. Ultracompact, c’est un compagnon facile à glisser dans la poche d’un jean. Un bon point !
Ce dernier n’a pas à rougir face à la concurrence. Il propose une fiche technique proche du Canon MC, une gestion plus poussée des pellicules et une visée minimum de 0.35m en plus. Même si l’inflation du II pousse les vendeurs amateurs à croire qu’il faut l’augmenter également, vous pouvez régulièrement le trouver entre 50 et 70€.
Les points à retenir :
- ultracompact
- mise au point à 0.35m
- bonne prise en main
- gestion des pellicules en DX jusqu’à 3200 ASA
Pentax PC35 AF
Enchaînons sur un appareil photo argentique que j’aime particulièrement. Le Pentax PC35 AF est un compact solide, mêlant plastique et métal et qui propose une feature que j’aime. Car ce dernier ne dispose pas d’avancement automatique du film ! Comment ça ce n’est pas bien ?
Réfléchissez, un compact avec avancement de la pellicule, via un moteur, génère du bruit en plus de l’autofocus. Lui est de ce fait plus silencieux, un avantage si vous voulez faire de la photo de rue. De plus contrairement a bon nombre des compacts avec un flash, il ne se déclenche pas automatiquement ! C’est à vous de lui dire de s’actionner quand vous le sentez.
N’hésitez pas à lire ma revue sur le petit si il vous intrigue.
Ps : j’aurais pu parler du Minolta AF-C, mais ce dernier voit sa popularité et son prix exploser.
Les points à retenir :
- ouverture à f/2.8
- flash contrôlable
- silencieux
- solide
Olympus Pen EE (toute la gamme)
C’est un appareil, enfin une gamme un peu particulière que je cite maintenant. Les Olympus Pen EE sont des compacts argentiques exploitant le demi-format ! Kezako ?
Imaginez une photo orientée en paysage, allez au milieu de la longueur et coupé là en 2. Voilà vous avez 2 images en demi-format. C’est le principe, il permet de doubler la capacité de la pellicule. Un demi-format fera sur une pellicule 24 poses, 48 photos etc , etc. Une possibilité qui par contre vous demandera de tourner le boitier si vous voulez faire du paysage, car si vous le tenez droit, il sera orienté en portrait.
Outre cela c’est un boitier élégant ne nécessitant pas de pile, car il repose sur une cellule en sélénium. Attention, la batterie se vide si elle n’est pas préservée de la lumière. Le cache de l’objectif est donc important.
Perdu ? J’ai pu tester le Pen EE-2 sur le blog qui vous présentera les spécificités en détail.
Les points à retenir :
- Optique Zuiko de qualité
- Batterie loooongue durée
- demi-format qui double les poses
Ricoh FF9
Dans la catégorie des compacts argentiques qu’on n’attend pas, en voici un qui ne paie pas de mine, mais qui a des atouts dans la manche. Le Ricoh FF9 est un appareil totalement automatique et qui propose un mode rare chez la concurrence, la multi-exposition !
Ce dernier offre la possibilité de faire de la surimpression sur une portion du film, pour s’amuser à créer des effets. Une approche que j’aime et dont vous pouvez facilement le comprendre sur mon compte instagram portfolio.
Aussi le FF9 offre un mode nuit, prise continue et panorama. Pas mal pour un engin d’entrée de gamme !
Trouvable facilement pour moins de 50 euros, il existe en plus une version avec un corps transparent. Une édition limitée qui tournera entre 200 et 300 €.
Les points à retenir:
- beaucoup de modes
- rendu Lomo (piqué central, vignettage)
Fuji cardia travel mini dual-P
Au début je voulais caser un appareil avec un mode Panorama, le plus connu étant surement le Nikon AF-600. Mais il est dans la grande majorité des cas vers les 150€. C’est pour cela que je souhaite vous parler du Fuji cardia travel mini dual-p.
Car lui aussi fait partie des compacts argentiques avec le mode convoité. Et en plus il a un gabarit très proche du Nikon qui se glisse dans une poche de pantalon. De plus il associe son grand angle de 28 mm (f/3.5) avec un 45 mm (f/5.5) si la situation le demande.
Néanmoins aucun miracle, c’est un appareil d’entrée de gamme et donc avec des prestations plus modestes que le AF-600. Mais dans l’optique de faire du panoramique/paysage, il est amplement suffisant !
Il faut savoir qu’aux U.S on l’appelle le Discovery Mini Dual Date, un détail qui peut étendre vos recherches afin de l’obtenir au prix le plus bas.
Les points à retenir :
- mode Panorama
- très compact
- peut inscrire la date sur la pellicule
3 compacts argentiques pour ceux qui veulent sortir de l’automatisme
Lomo LC-A
On commence doucement avec un modèle qui je l’avoue m’a tapé dans l’œil. Le Lomo LC-A est un compact zone focus de l’époque URSS fabriqué par GOMZ. Une copie du Cosina CX-2 qui malgré une fabrication en retrait connait une grande popularité.
Pourquoi ? Déjà il n’est pas motorisé donc silencieux. Son optique est à l’origine du terme “rendu lomo”, comme je l’ai détaillé dans les points à retenir du Ricoh FF9. Un résultat qui est désormais à la mode dans la scène argentique, malgré le fait que cela prouve la mauvaise qualité de l’optique. On peut aussi ajouter que l’objectif de 32 mm avec une ouverture à f/2.8 a la réputation d’être idéale dans toutes les situations.
S’il n’était pas si répandu dans le monde, son prix exploserait. Sachez d’ailleurs que le fabricant Lomography, qui propose une évolution du LC-A avec le LC-A+, est né suite à la découverte des créateurs de l’entreprise, du petit.
Malgré son aspect cheap j’ai un réel plaisir à le manipuler. Si vous voulez en apprendre plus, il est lui aussi dans les revues du blog.
Les points à retenir :
- rendu “lomo” (saturation poussée, piqué central, vignettage)
- zone focus, rapide à exploiter
- 32 mm f/2.8 polyvalent
- Possibilité de faire de la double-exposition
Minox 35 GT
Je ne vais pas vous mentir, le Minox 35 GT n’est pas pour les débutants. Car il ne dispose d’aucun indicateur au focus. Il vous faut donc savoir estimer la distance.
Mais si vous passez cela, en l’utilisant comme un zone focus par exemple, vous verrez que c’est un petit bijou. Ultracompact, doté d’une optique d’une grande qualité de 35 mm (f/2.8), avec une fabrication solide et agréable. Minox est un fabricant d’exception dont le Gt est l’un des meilleurs modèles de la marque.
C’est (et je l’assume) pour moi dans le top 3 des meilleurs compacts argentiques, car il a un rapport qualité-prix excellent. Alors pourquoi est-il possible de le trouver entre 50 et 80€ seulement ? Ce n’est qu’une hypothèse, mais Minox est une marque morte photographiquement parlant. Moins populaire et avec moins de visibilité, il est relativement sous les radars.
Vous connaissez l’ironie de la gamme des 35 ? Elle a était copiée une multitude de fois (Ricoh FF1, Balda C335, Kiev 35a, Voigtlander Vito CS, etc) et souvent les “inspirations” valent plus chers que l’original. Alors que la fabrication est moins poussée dans la majeure partie des cas.
Les points à retenir :
- ultracompact et léger
- optique de qualité
- fabrication exemplaire
- très discret
Rollei 35 LED
Rollei est surement l’autre exemple que l’industrie Allemande était innovante, avant la domination japonaise. Nombreux sont les Rollei à valoir facilement plus de 150€ sur le marché de l’occasion. Mais il existe dans la masse, le Rollei 35 LED.
Modèle modernisé qui se voulait être une réponse à l’entreprise Minox, qui avait secoué le marché avec son 35 EL. Le 35 LED est une variante plus légère que ces frères et qui indique l’exposition via 2 LED dans le viseur. C’est un appareil totalement manuel, il faut jongler entre les bagues de la vitesse et de l’ouverture pour trouver le bon réglage. Je vous rassure le boitier bloque la prise si il y a un risque d’une mauvaise exposition.
Le constructeur germanique à la réputation de faire du solide tout en proposant une optique Triotar d’une belle qualité. Ce Rollei bien que moins demandé, car arrivant après l’âge d’or, n’en reste pas moins un très bon modèle.
Parfois visible vers 100 – 150€, il arrive régulièrement de le voir pour moins.
Les points à retenir :
- objectif de bonne qualité
- bloque la prise si mauvaise exposition
- finition de bonnes factures
Si vous voulez aller plus loin
Voilà, j’espère que cette petite sélection vous aidera à faire le bon choix. J’aurais pu détailler d’autres modèles, mais le plus souvent ils sont compliqués à trouver. Je me suis cantonné à ceux dont les offres sont légion.
Si vous souhaitez poursuivre la navigation, je vous propose de découvrir les dossiers suivants qui peuvent vous intéresser.
J’ai la chance d’avoir trouvé un Canon en état cosmétique correct (10€ avec 50/1.8) pour réparer l’AE1 de mes débuts en 24×36. Il a fait le tour du monde alors ça use un peu. Récemment un Minox GT-E et son flash pour 45€ et j’ai conservé mon Rollei 35 T tout manuel. Pour avoir un bon prix, il faut montrer ce qui se voit comme des traces noires sur le miroir (mousse usée) ou être patient sur ebay.
En MF j’utilise des Mamiya Press et Super 23 du 4.5×6 au 6×9 et un RB67 Pro SD avec dos 4.5×6, 6×7 et 6×8. Pour le 6×6 j’ai 2 Yashica 124G. Je les ai achetés en Angleterre quand la livre était très basse.
Je développe mes films mais je les scanne avec un Nikon Super Coolscan 5000 ED + SF-210 50 diapos + SA30 pour film en bande de 36 et un Nikon Super Coolscan 8000 ED. Là on est dans la résolution de 4000 dpi. 3000 dpi suffisent en réalité, au delà on scanne les défauts du film et on rend obligatoire le PT. Aller, j’ai 7 scanners de films à vendre (Nikon & Minolta), je vais y passer du temps mais ça vaut le coup.
J’ai abandonné la partie tirages car je n’ai plus la place ni l’envie d’y passer tout mon temps. 48h pour un agrandissement baryté qualité expo c’est bien mais pour en sortir entre 30 et 40…
Je surexpose et sous-développe mes films pour limiter la montée du grain entre 320 et 1600 ISO.
Mon révélateur préféré est le Rodinal, très pratique mais j’en utilise d’autres pour les films très rapides.
Je lis vos publications avec plaisir, merci c’est sympa.
Fabrice
Ah oui jolie collection en effet ! De plus pour le Canon, si vous l’avez pris pour les pièces, revendre l’objectif suffit à rembourser l’investissement.
Pour l’anecdote j’ai eu aussi un GT-E, et comme vous pour un très bon prix. Le vendeur ne connaissait pas sa valeur, je l’ai obtenu pour 35€ (hors fdp). Ce dernier m’a contacté un peu plus tard pour me dire qu’on lui en proposé 200… Il était dégoûté de me l’avoir refilé haha.
Pour le développement personnellement je passe par un labo. Je ne fais qu’un film / mois. Donc investir ne me tente pas vraiment. Je ne fais que la partie numérisation, avec un vaillant Plustek 7400. Ce n’est pas le modèle de l’année, mais c’est suffisant, il se défend bien.
En tout cas merci pour le soutien Fabrice et bonne continuation à vous.