Sérieusement ? Plus de 100€ ?!?! Vous voulez que je fasse une attaque ? Ok ok le Nikon L35 AF est un bon “early autofocus”, mais il n’est pas exceptionnel. Ne pensez pas que la concurrence dormait dans une grotte à cette période. Il est temps de prendre conscience que l’on parle d’appareils photo qui étaient au début d’une nouvelle technologie. Et j’ai justement 5 alternatives à vous montrer pour préserver votre CB.

5 alternatives au nikon L35 AF

Qu’est-ce qui définit le Nikon L35 AF ?

Remettons l’appareil dans le contexte. Le Nikon L35 AF est donc un “compact” autofocus totalement automatisé, dont l’avancement de la pellicule. Il exploite une focale de 35 mm avec une ouverture allant de f/2.8 à f/17. Et avant de poursuivre, je dois préciser qu’il existe 2 variantes. Nikon fera le choix de donner une petite mise à jour à ce succès commercial.

Ainsi, sur la première version, l’ISO était gérée de 50 à 400, puis elle sera repoussée à 1000.  Pareil pour l’obturateur à la base avec des vitesses passant de 1/8 s à 1/450 s et par la suite jusqu’à 1/700 s.

Pour ce dossier, la sélection montrera surtout des concurrents datant de la première itération. Et entre nous, la fiche technique était déjà bien suffisante pour la majorité des situations.

Note

Le marché de l’occasion est une jungle, il arrive que des vendeurs proposent des tarifs complètements stupides. C’est à vous de trier et de ne pas dépasser un montant acceptable. Le prix max fixé dans le cadre du dossier est de 70€.

1 – Canon AF 35 M II

5 alternatives au nikon L35 AF, canon af35m II

Ne perdons pas de temps, le premier de la liste est un classique de sa catégorie. Pourquoi ne pas attaquer par le AF35 M ? C’est simple, le 2 avec ces améliorations reste en dessous des 70€. Et que propose-t-il de plus que le 1 ? D’abord, il est plus compact, son autonomie est plus grande et son optique a désormais un volet de protection.

Et le AF35 ML dans l’histoire ? C’est un modèle qui se veut plus haut de gamme. Et il est rare (mais toujours possible) de le trouver sous la centaine. Autant se concentrer sur celui qui est le plus simple à obtenir.

Points positifs :

  • “Compact” pour sa gamme.
  • Utilise des piles LR6 faciles à trouver.
  • Obturateur max de 1/500 s.
  • Volet de protection, toujours pratique.

Points négatifs :

  • Gestion de l’ASA à 400 max.

2 – Fujica DL-100

5 alternatives au nikon L35 AF, Fujica DL-100

Je vous ai déjà parlé du DL-200 dans les alternatives au Contax T2. Eh bien, il est temps d’aborder son aîné cette fois ! Mais avant, petit rappel. DL signifie “Drop in Loading”, une appellation pour signifier le mode de chargement rapide du film. Il suffit de le glisser dans son logement et le boitier se charge de le dérouler. Le Fujica DL-100, logiquement, en dispose, en plus de la possibilité de reconnaître automatiquement les pellicules Fujifilm de 100 et 400 ASA. Un précurseur au code DX !

Le reste de la fiche technique est un copier-coller au Canon AF35 M II. Si ce n’est que le Fujifilm possède une focale de 38 mm, qu’il est plus imposant et sans volet de protection.

Points positifs :

  • Utilise aussi des piles LR6.
  • Système “Drop in Loading”.
  • Obturateur max de 1/500 s.

Points négatifs :

  • Poids plus lourd que le Nikon, dans les 400 g ici contre 345 g.

3 – Konica C35 AF

5 alternatives au nikon L35 AF, Konica C35 AF

Si vous aimez les symboliques, le Konica C35 AF va alors vous plaire. Car c’est le premier appareil autofocus fabriqué en série. Logiquement, ce n’est pas le plus récent de notre liste, mais il est encore abordable. On le retrouve entre 15 et 50 €. Pour le reste la fiche est de ce fait classique, on retrouve le 38 mm f/2.8 assez répandu aussi chez la concurrence. Seul vrai point faible, son obturateur allant au max à 1/250 s.

Bien qu’il soit tout auto, son avancement est par contre non motorisé, il faut utiliser le levier d’armement. Pour moi, c’est un avantage, car le bruit des moteurs sont souvent peu discrets pour la rue. Notez que le AF2 est tout aussi abordable, mais je voulais préciser l’importance du modèle 1, dans le contexte historique.

Points positifs :

  • Très abordable.
  • Ouverture, poids et ISO équivalentes au Nikon.
  • Flash indépendant, qui s’active à la demande et non automatiquement.
  • Avancement du film manuel.

Points négatifs :

  • Obturateur suffisant, mais limité.

4 – Minolta Hi-Matic AF-2 M

5 alternatives au nikon L35 AF, minolta hi matic af2 m

Ne nous mentons pas, à ce stade, vous avez compris qu’il y avait du choix. Je vais donc vous épargner les similarités avec le Nikon. Ce modèle est souvent sous les radars. Surement, car noyé dans la masse du choix possible, dans cette catégorie. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il ait peu d’intérêt.

Version améliorée de l’AF2, il intègre la motorisation d’avancement du film et l’alimentation était coupée une fois la pellicule terminée. Néanmoins, petite précision, vous devez quand même débloquer le film, avec le traditionnel bouton se situant en dessous de l’argentique. Aussi le design (qui je dois le dire me plait) fut modernisé en intégrant une petite poignée d’accroche, pratique.

Je dois préciser que des mauvais vendeurs le proposent parfois à plus de 100 €, mais ne tombez pas dans le panneau. 60 € c’est suffisant comme limite.

Points positifs :

  • Design corrigé avec une meilleure accroche.
  • Préservation de la batterie quand la pellicule est à la fin.
  • Exploite des piles AA, très simple à trouver.
  • Flash indépendant, qui s’active à la demande et non automatiquement.

Points négatifs :

  • Gestion max de l’ASA à 400.

5 – Yashica Auto-Focus

5 alternatives au nikon L35 AF, yashica auto focus

Pour terminer, je souhaite aborder un modèle de la marque Yashica. Car même si aujourd’hui, on l’associe, à juste titre, à des produits de mauvaises qualités (Coucou digifilm). Le fabricant est pourtant à l’origine de bons nombres d’appareils cultes. Et le Yashica Auto Focus est loin d’être mauvais, mais surtout, il est très accessible (20 à 40 € prix conseillé) ! C’est le premier concurrent à répliquer à Konica et son C35 AF. Bref au taquet.

Comme vous pouvez le remarquer, il est, lui aussi, à avancement manuel. Mais sachez qu’il existe le Auto Focus M, qui offre la motorisation. La petite feature qui était cool pour l’époque, c’est le bouton en dessous de l’objectif. Ce dernier est simplement un “focus lock”. Car il faut se souvenir que la zone de mise au point sur ces modèles est centrale. Du coup, si vous faites le focus sur un sujet, puis si vous changez la composition, l’objectif refera la mise au point. Cette petite fonction permettra donc de verrouiller la distance de focus pour recomposer la scène. Toujours utile !

Points positifs :

  • Fonction focus lock.
  • Exploite des piles AA, très simple à trouver.
  • Avancement manuel du film.

Points négatifs :

  • Gestion max de l’ASA à 400, encore. Mais entre nous, c’est déjà bien.

Pour terminer concernant le Nikon L35 AF

Dans ma tête, je visualise environ 20 concurrents au Nikon. Mais je ne vais pas vous encombrer plus l’esprit, alors que vous avez remarqué les nombreuses similitudes entre les challengers du jour. Je ne sais pas pourquoi le monde de l’argentique se fixe sur ce modèle en particulier. Et même s’il était en or massif, les autres feront aussi bien le travail. Soyez malin, cherchez systématiquement les alternatives à celui qui vous fait de l’œil.

Crédit des photos : eBay