En 2017, je m’essaie pour la première fois à l’argentique et acquiers un Canon AL 1 lors d’une petite foire organisée par l’Atelier Photolix. Très vite pourtant l’appareil dysfonctionne, notamment la cellule, je me sens vite dépassée et l’appareil prend la poussière pendant deux ans. Puis à l’été 2019, je m’achète un petit Lomochrome réutilisable qui me donne envie de me relancer plus sérieusement. J’embarque le Canon lors d’un voyage à Édimbourg. L’appareil tombe en panne dès la première pellicule. Lors de notre roadtrip, nous passons par un revendeur, Ffordes, et mon copain m’offre mon Canon A1 que je n’ai plus quitté depuis.
Du point de vue de la fiche technique
- Dimensions : 141 x 91 x 47 mm (boîtier nu).
- Poids (nu) : 620 g (boîtier nu).
- Optique / Monture : FD
- Mode(s) : priorité vitesse, priorité ouverture, mode automatique, mode flash et mode manuel
- Obturateur : 30 s à 1/1000 s + Bulb
- Ouverture : dépend de l’optique
- ISO : 6 à 12 800
- Autofocus : Non
- Flash : via griffe flash
- Retardateur : Oui (2 ou 10 secondes)
- Batterie : pile
Construction / encombrement
La construction est globalement solide et le boîtier peut être assez compact lorsque équipé d’une petite focale fixe. Il n’est pas tropicalisé, mais résiste à une petite bruine sans problème.
Le seul point faible à mon sens est le petit capot du compartiment à piles qui sert également de poignée et peut être rapidement fragilisé (classique de la série A). C’est l’un des points d’attention lors de l’achat.
L’encombrement est assez correct en cas de voyage, cela dépend évidemment des optiques que l’on souhaite emmener.
L’appareil est très facile d’utilisation, les modes sont bien indiqués. La molette à droite du viseur peut servir soit pour déterminer les vitesses, soit l’ouverture si l’on choisit le mode priorité d’ouverture. Il est d’ailleurs possible de la bloquer pour éviter toute modification intempestive du paramètre choisi.
Une petite fonction que je trouve pratique est la possibilité de bloquer de déclencheur lorsque celui-ci est déjà armé. Elle permet de ne pas déclencher accidentellement lorsque finalement on change d’avis sur la photo à prendre.
Une petite led permet de suivre le décompte du retardateur.
Optique
L’appareil est équipé de la monture FD dont les optiques sont particulièrement appréciables.
Je possédais initialement un 50 mm f/1.8 qui faisait bien le travail. Courant 2020, j’ai néanmoins eu l’opportunité d’acheter le parc optique de mes rêves composé d’un 24 mm f/2.8, d’un 35 mm f/2.8, d’un 50 mm f/1.4 et d’un 85mm f/1.8. Hormis ce dernier, je les utilise très régulièrement même si j’avoue avoir une préférence pour le 35 mm.
Ces optiques permettent notamment la prise de vue dans des conditions difficiles en raison de leur grande ouverture. Les images obtenues sont toujours à la hauteur de mes attentes et le piqué de ces objectifs me convient très bien.
Rendu
Ici deux images prises en fin d’année avec la Fuji 200.
Je vous propose également de découvrir mon premier essai avec la nouvelle Cinestill 400D. L’appareil était équipé de mon 35 mm f/ 2.8. J’aime beaucoup le rendu assez froid de cette pellicule.
Modes
Le boîtier dispose de cinq modes : priorité vitesse, priorité ouverture, mode automatique, mode flash et mode manuel. Si initialement j’utilisais principalement le mode manuel afin de me familiariser avec les différents réglages, j’ai aujourd’hui essentiellement recours au mode priorité ouverture. Celui-ci permet de garder le contrôle tout en étant plus réactif que le mode manuel.
Le réglage des ISO se fait manuellement sur la molette de gauche. Celle-ci permet également la correction d’exposition (-2 à +2).
Le mode bulb permet d’utiliser l’appareil sur trépied en basse luminosité. Il est d’ailleurs possible de brancher un déclencheur souple sur le bouton de déclenchement.
Viseur
Le viseur est confortable même si l’œilleton de mon appareil est (très) épuisé. Selon la fiche technique, il a une couverture d’environ 93 %. Sachant que je l’utilise avec des lunettes, c’est probablement moins en pratique pour moi mais j’ai généralement le résultat escompté au développement.
Il est possible de voir les informations relatives à l’ouverture et à la vitesse. Si la cellule détecte une scène sous exposée ou sur exposée, l’une des valeurs se mettra à clignoter.
Comme tous les reflex, le focus se fait directement sur l’objectif et il est ici manuel.
En Conclusion sur le Canon A1
Le Canon A1 n’est en rien original, les revues de cet appareil sont légion et il est souvent vendu aujourd’hui à des prix fous. Pourtant… il est pour moi un fidèle compagnon depuis plus de trois ans. Je le connais (quasiment) par cœur et je l’emporte partout. Je l’utilise d’ailleurs de plus en plus depuis que j’ai vendu mon moyen format (inflation oblige).
De tous les modes proposés, j’utilise essentiellement la priorité ouverture qui me donne suffisamment de flexibilité. Mes différentes optiques me permettent de faire tout ce que je veux : paysage, photo de rue, portrait, etc.
Les deux seules critiques, de mon point de vue, sont tout d’abord son poids qui lors de sessions prolongées peut devenir un peu pénible. Lorsque je pars en voyage, je prends deux optiques seulement afin de limiter le poids à porter. Le deuxième, et il est très personnel, c’est le bruit du déclencheur qui sonne terriblement bien, mais qui me gêne lors de mes sessions de photo de rue (j’aime passer la plus inaperçue possible).
Léa Jardin
Quelques alternatives
- Canon AE-1 Program
- Pentax Super A
- Nikon FA
- Minolta XD-7
Super machine!
Je l’ai utilisé peut-être 15 ans, Après un AV1 un peu limité. il trône toujours sur ma bibliothèque, et j’utilise toujours la sangle sur un autre appareil.
Mon meilleur appareil ever. Allez, a égalité avec mon 5D mkIV qui a le charme en moins.
Mais les souvenirs du A1 me font revenir aujourd’hui à la focale fixe sur un boîtier de taille raisonnable.