C’est en voyant le prix d’un Olympus Mju 2 sur le marché de l’occasion que j’ai eu envie de faire demi-tour pour quelque chose de plus abordable.  En divaguant sur le web j’ai découvert les Lomography Simple Use Film Camera. On pourrait se demander pourquoi prendre un jetable en 2018. Et bien parce-que la petite bestiole offre des atouts appréciables pour 17 euros. Ce que je vais vous faire découvrir dans la revue suivante.

revue du lomography Simple use Film Camera

Du point de vue de la fiche technique

On pourrait penser que ça va aller vite et pourtant il y a des choses à dire sur la petite bête. En commençant par le fait qu’elle existe en 3 versions, une équipé de la Lomography Lady Grey ISO 400 film (que j’ai ici), une seconde avec une pellicule Lomography color negative 400, et pour finir une version encore plus funky qui possède une Lomochrome 400.

revue du lomography Simple use Film Camera

Quel que soit votre préférence toutes les pellicules ont la même base. C’est-à-dire un boitier entièrement en plastique, dont la lentille de l’objectif. Comme on parle d’un jetable forcément l’obturateur et le diaphragme bridés. Avec une vitesse de 1/120 s et une ouverture à f/9, l’appareil se destine à un temps lumineux ou tempéré. Concernant la mise au point elle est free focus, donc de 1 m à l’infini.

En cas d’assombrissement de l’environnement le flash intégré sera votre meilleur ami, ce dernier s’actionne par une simple pression sur le bouton en façade.  Notons que hormis la version en N&B, les autres proposent des petits filtres de couleurs à employer avec le flash pour aider à stimuler votre créativité. Toujours à ce sujet il fonctionne avec une pile AA que vous pouvez changer en cas de nécessité via une petite fente en dessous.

Une fois terminé on recommence !

Pour les téméraires il est parfaitement possible de remettre une pellicule dans le logement et repartir pour un tour. L’appareil photo argentique propose en effet un bouton poussoir pour retirer le film sans torturer l’ensemble. Et comme dit précédemment le logement de la pile étant accessible, il est pas compliqué de raviver le flash.

revue du lomography Simple use Film Camera
revue du lomography Simple use Film Camera

Mais attention il faut garder en tête que c’est un ensemble fragile ! Il ne fera surement pas 10 ans dans votre poche, mais on peut imaginer l’utiliser quelques mois si on est précautionneux.

Néanmoins si vous envisagez la chose je vous encourage à prendre en compte le point suivant…

Une mécanique inversée

revue du lomography Simple use Film Camera

Le défilement de la pellicule fonctionne en sens inverse. Classiquement vous le savez, on va sortir le film du canister vers le rouleau pour ensuite le rebobiner dedans. Le Lomography Simple Use Film Camera fait le contraire, le contenu est entièrement sorti après insertion et à chaque cliché on le retourne dans le conteneur. Cela permet de récupérer simplement la pellicule sans avoir à actionner la manivelle à la fin, il ne reste qu’à l’ouvrir.

Le Lomography Simple Use Film Camera peut faire de la multi-exposition

revue du lomography Simple use Film Camera

À côté de la roue d’avancement se trouve un bouton “rewind” qui a pour objectif de remettre le film au début. De ce fait il est pas impossible de faire plusieurs passages en shootant les 36 poses une première fois puis recommencer.

Mais la manivelle de rebobinage est fragile et il faut forcer un peu pour reprendre de zéro. Sur le long terme je donne pas cher de son état.

Sur le terrain

Il se fait totalement oublier dans la poche intérieur de mon blouson. Et je ne parle pas des dimensions car beaucoup le sont, mais de par son prix et sa construction on craint moins les chocs lors d’un trajet. Même si des appareils proposent une protection comme un volet ou un clapet, et bien on reste pas à l’abri d’une pièce qui absorbe un coup et déconne par la suite. De ce fait garder un objet aussi “cheap” libère l’esprit et si il casse on le remplace.

Toujours dans cette optique d’avoir l’esprit zen, le concept même du jetable vous gardera de trop réfléchir aux réglages. Il fait beau = sans flash, il fait moche= avec flash. Il ne faut certes pas attendre de miracle sur la qualité globale de l’image avec une lentille en plastique mais pour ceux ne cherchant pas à produire du “fine art” vous devriez être content du résultat. On notera comme pour le Holga 135 TLR que j’avais testé, un flou de déformation sur les extrémités de l’image.

revue du lomography Simple use Film Camera

Je le vois comme un compagnon de route occasionnel. Même si il sera vite dépassé dans certaines situations. Mais au détour d’une rue il fait son travail sans éveiller de la méfiance, son déclencheur étant ridiculement silencieux. En plus on a un aspect “touriste de passage” de cette manière.

Exemples

Exemple réalisé avec la pellicule Lomography Lady Grey incluse dans l’appareil photo

revue du lomography Simple use Film Camera

Voila un exemple concret de l’utilisation du boitier par temps nuageux (sombre) sans le flash. Je voulais montrer un tag sur l’arbre, mais sans flash il est presque imperceptible.

revue du lomography Simple use Film Camera

Pour 17 euros l’appareil fait son boulot mais il ne faut pas non plus espérer un piqué révolutionnaire. Mettons à son crédit que le temps était exécrable lors du test (pluie et grêle).

Mon opinion sur le Lomography Simple Use Film Camera

Je le vois comme un bonbon… Il est abordable, simple mais en offrant des possibilités autres que juste appuyer sur le déclencheur. Il est de mon point de vue ludique si vous avez des ami(e)s qui veulent expérimenter facilement la joie de redécouvrir ses clichés une fois développés. Il restera juste à le déposer au labo ou via un développeur en ligne comme Nation Photo ou Lomography justement. Pour ma part je compte bien le manipuler encore une fois pour repousser les possibilités.