Vous ne voyez pas trouble, sur la photo, il est noté Pentax MZ-L. Chose normale, car c’est le nom du Pentax MZ-6 en Asie. En Amérique il porte le code de ZX-L. Notre sujet n’est pas ce qu’on appellera un “best of”. Il n’a pas l’obturateur le plus rapide, n’est pas forcément le plus petit, ni le plus léger, etc. Mais il reste un très bon élève. Du genre à avoir 16 de moyenne à toutes les matières. C’est donc un coup de cœur de votre serviteur que je vous présente aujourd’hui.

revue du pentax mz-6

Du point de vue de la fiche technique

  • Dimensions :  135,5 x 92  x 63 mm
  • Poids (nu) :  400  g
  • Optique / Monture : KAF (rétrocompatible avec les anciennes versions de la monture K)
  • Mode(s) : P, Av, Tv, M, B + divers modes automatiques selon situations, ex “mode photo de nuit”
  • Focus minimum : dépend de l’optique montée
  • Obturateur : 30 s à 1/4000   s
  • Ouverture : dépend de l’optique
  • ISO : 6 à 6400
  • Autofocus : oui sur 3 zones
  • Flash : interne et externe possible
  • Retardateur : oui
  • Batterie : 2x CR2

Photographies réalisées avec une pellicule Kodak ultramax 400

Construction / encombrement

C’est l’avantage d’avoir un reflex “récent”, dans la chronologie argentique. Le Pentax MZ-6 est un boitier en plastique et compact. De ce fait il est aussi léger (sauf si vous collez un téléobjectif dessus, bien entendu).

Cette sensation est renforcée par une excellente prise en main, qui va se reposer sur sa poignée, qui je dois le dire, est très bien dessinée. Je ne dis pas qu’elle sera parfaite pour toutes les mains, mais en ce qui concerne votre serviteur, c’est un sans faute.

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Une ergonomie optimisée

Bien que cela ne soit pas spécifique au Pentax MZ-6, mais plus à sa gamme. Il faut noter que les commandes tombent naturellement sous les doigts. La gestion des réglages est assez intuitive, pour peu que l’on sache comment marche un reflex électronique.

Alors que l’on tient l’argentique, l’index permet en plus du déclencheur, de gérer un bouton poussoir bidirectionnel. Il fait office de sélecteur, sur l’écran de contrôle. Aussi, la distance avec l’interrupteur est suffisamment proche, pour que notre doigt l’actionne, avec un maintien d’une seule main. Le poids confortant cette possibilité.

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Le pouce quant à lui, servira pour 2 choses. Le blocage de l’exposition, via le bouton AE-L, et la gestion de l’autofocus. Ce dernier pouvant calculer sur l’ensemble de la zone couverte, ou en mode spot. Notez, l’enfoncement dans la coque qui offre ainsi une bonne accroche pour renforcer le maintien.

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Sautons le viseur qui aura sa partie dédiée, plus bas. Et passons sur le seul bouton à gauche du dos. Ce dernier permet l’activation du flash interne. Permettant de le déployer. Mais comme souvent, pour le ranger il faudra le pousser, aucun mécanisme pour cela.

Notez que le dos a une fonction de datation. Je vais être honnête, je ne l’ai pas vérifié. Trouvant cette fonction peu tentante. Néanmoins, je vous en informe.

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Que la lumière soit

L’écran, comme la roue de sélection des modes, est rétroéclairé. Cela permet une prise de conscience rapide des paramètres. D’autant en ce qui concerne l’écran, car la luminosité s’activera si la cellule juge la scène peu éclairée. Vous indiquant donc la nécessité d’un flash ou l’exploitation d’une vitesse lente.

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Dans les petits détails

Par défaut, le MZ-6 utilise un signal sonore pour indiquer que tout est ok pour la prise de vues. Il est possible de le désactiver, via la roue de sélection. Je le précise, car je dois dire m’être un peu cassé la tête à le trouver. Je m’attendais à trouver cette option dans un menu, ou via un bouton. Et non avec les modes de réglages.

Toujours à cet emplacement, vous retrouverez aussi la sélection de l’ISO, si le décodage DX n’est pas possible.

Je termine par un bouton en façade qui permet la prévisualisation de l’ouverture. Cela est en réalité simplement pour voir le réglage retenu du diaphragme.

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Optique

C’est tout naturellement que le Pentax MZ-6 exploite la monture KAF. Version avec autofocus de la gamme K. Les anciennes itérations sont toujours compatibles. D’ailleurs, dans le cadre du test j’ai exploité un 40 mm K (1ère génération) et un 35 mm KAF. Il faudra simplement prendre en compte la limitation technique, dù à l’année de construction du caillou sélectionné.

Par exemple, le 40 mm K ne peut que marcher en manuel ou semi-auto priorité ouverture. Pas de mode Program possible, il vous faut user de la fonction Av.

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Comme souvent sur les modèles AF, vous gardez le choix de le désactiver pour une gestion manuelle. Cette dernière se trouve en façade, sous le logo de l’appareil.

Tout comme le bouton permettant la compensation de l’exposition. Il faudra alors le maintenir et exploiter le bouton directionnel du déclencheur pour les réglages.

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Rendu

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Photo prise avec le 40 mm K. Le problème de précision dans le focus est de mon fait et non de l’appareil. Je voulais simplement pousser l’obturateur, en jouant de l’ouverture.

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Avec le 35 mm KAF, l’autofocus s’en sort sans défaut, même dans les situations sombres. Aucun problème d’exposition non plus à signaler, sur ma sortie nocturne. Étant donné que c’est un objectif DA, c’est le moteur de l’appareil qui gère l’AF et non l’optique.

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Modes

Sans surprise, le reflex est bardé de modes, encore un avantage de sa “modernité”. Ainsi, en plus des classiques modes Program, semi-auto (vitesse & ouverture), manuel et bulb. On retrouve des modes assistés, pour les débutants. Photo de nuit, sujet en mouvement, paysage, portrait, vous ne serez pas perdu dans les réglages. Il suffit tourner la roue de sélection.

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D’ailleurs, vous remarquerez le mode “PF”, pour Pentax Function. Ce dernier, une fois sélectionné, vous offre la possibilité de créer des profils de modes, jusqu’à 11 différents.

Si vous voulez par exemple pré-programmé un mode exploitable en rafale, avec une ouverture spécifique, c’est possible. Une fonction de sélection rapide intuitive et pratique.

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On termine notre tour avec la partie à droite de l’écran de contrôle. C’est ici que vous déciderez s’il faut utiliser le retardateur, une télécommande, le mode rafale, la réduction des yeux rouges, la gestion du flash ou multiexposition !

J’ai d’ailleurs un petit regret sur ce dernier. Car pour faire plus de 2 clichés, il faut re appuyer, à chaque surimpression, sur la commande. Contrairement à Canon qui offre l’option de choisir le nombre de photos que l’on veut faire en amont. Une approche moins fluide, dommage.

Viseur

N’ayant jamais eu de Pentax “moderne” auparavant, je dois dire avoir été un peu surpris. Le viseur est moins spacieux que par le passé. Mais cela n’est pas un mal pour autant. Car le défaut des viseurs larges, c’est que la lecture des informations des réglages oblige à déporter le regard du sujet.

La visée propose aussi le réglage dioptrique, pour les porteurs de lunette. Étant concerné, je ne vais pas m’en plaindre.

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Ici tout est lisible rapidement. Surtout que les informations sont rétroéclairées de 2 façons. En vert généralement, mais aussi en orange pour signifier une nouvelle fois que la cellule doit passer sur une vitesse lente ou le flash.

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En plus des traditionnelles informations sur la vitesse et l’ouverture, le panneau d’affichage vous rappellera le mode automatique sélectionné, en reproduisant le pictogramme de la roue.

Si vous passez en manuel, cette zone disparaît et une échelle de l’exposition prend la place. La cellule indique alors si vos réglages amèneront à une sous ou sur exposition.

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En Conclusion sur le Pentax MZ-6

J’apprécie

  • poids léger
  • poignée bien conçue
  • commandes intuitives
  • très complet concernant les modes !
  • viseur agréable
  • obturateur rapide (1/4000)

Je regrette

  • Le mode multi-exposition moins fluide que sur les Canon EOS.

Quelques alternatives

  • Canon EOS 50
  • Minolta Dynax 5