Appareil photo pour le grand public, il ne prétend pas concurrencer un Canonet QL. Pourtant il fait partie des best-sellers de la marque (on parle de 10 millions de modèles dans le monde) et actuellement il est encore un des appareils avec un fort taux de demande sur le marché. Fabriqué pendant 15 ans la réputation du Olympus Trip 35 est solide grâce à son excellent objectif et sa cellule sélénium que nous allons détailler plus bas.
Du point de vue de la fiche technique
Il en fait peu mais il le fait bien !
Si on doit le comparer à un concurrent, je citerai sans hésitation le Canonet 28. Limité il propose principalement un mode automatique ou un mode à priorité d’ouverture (vitesse bridé à 1/40). Pas de mode manuel ni Bulb ! Notons rapidement la griffe flash disponible pour qui en aura besoin.
Du côté de l’ASA, le télémétrique est limité de 25 à 400. Néanmoins il propose des intervalles courtes intéressantes à 50, 64, 80, 100, 125, 160, 200, 250 et 320.
L’obturateur propose que deux vitesses 1/40 et 1/200, que l’Olympus sélectionnera pour vous si vous restez en auto.
L’objectif qui est le cœur du sujet, propose un excellent 40 mm avec une belle ouverture à f/2,8. Ce dernier contient tous les réglages qui se font directement depuis les bagues. La mise au point fonctionne comme le Holga Tlr 135 que j’avais testé, c’est-à-dire par zone. 4 choix symbolisés par des pictogrammes représentant un portrait solo (1m), un portrait en duo (1,5m), un portrait de groupe de plein pied (3m), et enfin une montagne pour symboliser le paysage et l’infini.
Duracell ? Energizer ? Connais pas
Autre point fort et celui qui va surement être le plus intéressant, sa batterie au sélénium. Cette dernière est couplé au lightmeter, qui offre une particularité. Elle est trèèèèèèèèèès longue durée. Rendant l’emploi d’une pile dérisoire. Vous avez donc pas le besoin de chercher l’équivalent en alcaline d’une vieille batterie au mercure, comme c’est souvent le cas de nos jours.
Le lightmeter qui d’ailleurs est installé autour de l’objectif au plus proche de la lentille.
Vous le comprenez, le Olympus Trip 35 brille par sa simplicité et sa qualité de fabrication. Il ne prétend pas détrôner un appareil plus complet mais ce qu’il sait faire, il le fait bien !
Sur le terrain
Première chose qui est toujours sympathique, le Olympus Trip 35 est un peu plus petit et léger que son rival le Canonet 28 (116x70x57 pour 410g vs 125x75x61 pour 550g). Bon vous allez pas le ranger dans une poche, néanmoins si vous envisagez de le trimballer dans votre sac tous les jours, une taille réduite est appréciable.
Parlons du viseur, peu confortable car un peu étriqué, il reste exploitable. Aucune information sur la mise au point car je vous le rappel elle est simplifiée sur la bague. Si les pictogrammes ne sont pas votre fort, vous pouvez utiliser en dessous de la bague, la distance en mètre.
L’appareil photo qui te met des cartons rouges
Dans le viseur, en dessous un peu sur la droite vous verrez une seconde petite fenêtre. C’est un peu l’œil de l’arbitre car le Olympus trip 35 ne propose pas le blocage de la photo même sous ou sur exposé.
Pour vous avertir d’une lumière trop présente ou trop faible le boitier utilise une petite languette. Le principe est simple, plus elle remonte (jusqu’à être au centre du viseur), plus le résultat sera mauvais. Si vous la voyez dans la seconde fenêtre du bas il faut le percevoir comme un avertissement.
Dans la rue il est…
Rapide et discret ! Comme nous avons peu de réglages à faire il va se rapprocher d’un point & shoot. Son déclencheur silencieux est appréciable. Notons quand même la frustration (en automatique) de ne pas connaitre la sélection que fait l’appareil. Car entre une vitesse à 1/200 s et 1/40 s il y a un monde. Avec un sujet en mouvement, le flou du à l’action peut se faire ressentir sur la plus petite obturation.
Exemples
Réalisé avec une pellicule Agfa Vista Plus 200.
Exemple du souci que l’on peut rencontrer en auto. Ne sachant pas si le boitier est à 1/200s ou 1/40s, vous découvrirez qu’un sujet en mouvement peut apparaitre flou.
Toujours en auto, vous ne saurez pas l’ouverture sélectionnée. Avec une mise au point par zone, un petit pas en avant ou en arrière de trop et c’est le piqué de la photo qui est impacté. Bien entendu en manuel vous pouvez le contrôler.
En dehors des petites limitations précédentes et après un rapide temps d’adaptation, l’appareil fait proprement son travail. La cellule bien calibré et la simplicité d’utilisation offre une utilisation agréable.
Mon opinion sur le Olympus Trip 35
En résumé j’apprécie son objectif, sa batterie véritable plus et un design certes sobre mais toujours aussi agréable. Je n’irais pas faire de la photo de rue avec du à l’impossibilité de régler l’obturateur, mais pour un shooting occasionnel, comme appareil d’appoint il me satisfait. Son objectif passe partout avec sa grande ouverture est simplement efficace.
La petite différence de taille et de poids offre quand même un plus sur un long trajet. Entre les chocs qu’un sac le contenant peut prendre et le bordel avec lequel il peut coexister à l’intérieur, il sera plus simple à entreposer.
Laisser un commentaire