Avec le Scanza, Kodak cherche à séduire les photographes en herbe souhaitant gérer la partie numérisation pour un budget maitrisé. Situé à moins de 200 euros, l’objectif est de faire de ce petit scanner une référence en entrée de gamme. Je tiens à le préciser, je ne suis pas un expert dans la catégorie. La revue suivante sera juste un partage bête et simple de mes impressions, sans prétention.

revue du scanner kodak scanza

Le contexte

Je ne suis pas un photographe qui va faire de l’impression. Concrètement je ne fais que partager mes photos sur les réseaux sociaux et mon site. De ce fait je n’ai pas l’utilité d’investir beaucoup dans un modèle très puissant. En visant le Kodak Scanza j’ai conscience des limites de la bestiole, mais je me dis que cela sera suffisant.

Le squelette de la revue s’articule de la manière suivante :

  1. Présentation hardware & software du Scanza.
  2. Utilisation du scanner.
  3. Analyse du résultat.

Le tour du propriétaire

revue du scanner kodak scanza

Le scanner est compact, presque carré puisque mesurant 12 cm x 12,7cm en hauteur. Ce dernier propose un écran de 3,5″ TFT orientable en hauteur, et il dispose de 3 boutons pour la navigation. En façade nous retrouvons une commande pour la mise sous tension, une seconde pour déclencher la numérisation, et une dernière pour revenir au menu principal. Je détaillerai l’interface plus précisément un peu plus bas dans l’article.

Comme vous l’aurez constaté il propose plusieurs fentes autour de lui. C’est pour une raison simple il est multiformat ! Vous pourrez insérer autant des négatifs que des diapositives au format 35mm, 126, 110, Super 8 et 8mm.

Le Scanza ne dispose que du format JPEG, ici pas de TIFF ou DNG. Pour ma situation rien de dérangeant au vue de la raison que j’ai pu préciser au début.

Les accessoires

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Pour fonctionner Kodak propose des adaptateurs afin de caler vos négatifs et diapositives de manière optimisée. Ces derniers en plastique font le travail simplement, il suffit de les insérer dans le réceptacle, le mettre dans le scanner et pousser le négatif pour passer d’une photo à une autre.

En plus de cela une petite brosse est fournie afin de nettoyer le plateau en cas de présence de traces de poussière.

Les connectiques

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Le Kodak Scanza propose différentes sorties, je précise que les cables sont fournis dans la boite.

Le scanner est équipé de prises pour la TV (standard ou Hdmi), et vous trouverez également une sortie USB-mini USB servant à la fois d’alimentation et de stockage de masse si vous le reliez à un PC. Chose pratique le chargeur fonctionne via des embouts reprenant les prises électriques des différents pays. Utile pour les voyageurs

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Détail important. Si vous voulez connecter l’appareil à un autre support vous ne pourrez pas utiliser le scanner ! Ces options ont pour but d’exploiter uniquement la prévisualisation des fichiers sauvegardés. 

Dernière option, un slot pour carte SD (non fournie) qui est vital pour le bon fonctionnement, car il ne dispose d’aucune mémoire interne.

L’interface

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Il faut le dire Le Kodak Scanza est un appareil intuitif ! Les commandes sous l’écran vont servir à la sélection et la navigation tandis que ceux à la base sont des raccourcis pour une action précise.

3 choix s’offrent à vous :

  • La Galerie

Pour prévisualiser les fichiers bien entendu. C’est également l’endroit ou il sera possible de faire pivoter, inverser ou supprimer une image. Ce dernier propose aussi un mode Diaporama, pourquoi pas.

  • Le mode Capture

Le cœur du sujet qui dispose également d’un onglet “réglage de la couleur” ou l’on peut choisir la luminosité du plateau et le réglage du RVB séparément. Je regrette sur cette dernière que les paliers entre les valeurs soit aussi grandes. Il y a un manque évident de précision, ça sera souvent trop violent dans la gestion de la balance des blancs.

Pour terminer une section “informations” propose un rappel de la configuration choisie.

  • Les Paramètres

Les choix ne sont pas très nombreux. c’est ici que l’on précisera la nature du film ainsi que le type (N&B ou couleurs).

En Utilisation

L’utilisation des adaptateurs

En théorie comme j’ai pu l’exprimer précédemment rien de compliqué, à un détail. La fente de sortie est pas toujours assez grande, empêchant après avoir fait le scan de la première photo de passer à la seconde. Il faut donc ressortir l’adaptateur pour replacer le film correctement vers la sortie.

Il arrivera également que vous remarquiez une ligne blanche ou noire sur l’écran. La blanche représente un mauvais alignement de l’adaptateur dans la fente, alors que le noir lui concerne le placement du négatif un poil décentré. Rien de dramatique ici, un simple mouvement de l’objet concerné permet de corriger l’erreur.

Un écran au Schnaps

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Je ne vais pas tourner autour du pot, l’écran TFT du Kodak Scanza est mauvais et trompeur. Primo car la résolution du moniteur est pas HD, de ce fait j’ai déjà eu la fausse impression que toutes mes images étaient nets alors qu’une fois sur mon ordi c’était erroné.

De plus L’équilibrage des blancs est également faussé. En preview je voyais déjà un petit souci sur ce sujet, mais en réalité ce dernier était plus présent que prévu. Je détaillerai cela dans la section analyse du résultat.

Des connectiques externes inutiles

Pouvoir analyser les photographies sur un moniteur plus grand est un confort appréciable surtout au vue de l’écran du Kodak Scanza. Sauf que si vous reliez ce dernier à une télé même par hdmi vous ferez une drôle de tête. Car la résolution native est simplement copié vers la source de destination, ce qui donne sur ma télévision une image que j’estime de 800×600, bref c’est indigeste.

Et si je le branche en USB ? Ok la ça marche on voit le résultat proprement en HD, car vous utiliserez le mode “stockage de masse”. Mais comme ce dernier empêche de scanner tant qu’il est connecté, il est finalement plus rapide de retirer la carte SD et l’insérer dans l’ordinateur.

Analyse du résultat

Afin de jauger notre candidat du jour j’ai pris une pellicule (Kodak Portra 160, C41) que j’avais fait développer par un studio pro. Avec cela je peux ainsi avoir un comparatif des forces et des faiblesses sur un fichier finalisé. Je précise que ce dernier est le laboratoire Photolix à Lille et que j’ai demandé leur offre proposant une numérisation directe en Jpeg (1200×1800, 72 ppp).

Vous allez le voir ce n’est pas parfait, mais il est possible d’atténuer les imperfections via un passage en post-prod. Le Kodak Scanza étant orienté vers les débutants je vais vous donner des pistes pour un résultat plus acceptable à chaque fin d’une sous-partie.

Néanmoins c’est à ce moment que l’on regrette de ne pas pouvoir corriger les soucis du Scanza, autrement que via un JPEG.

Hey Pink Lady !

Les photos brutes à la sortie tirent vers le magenta il faut naturellement corriger cela. Mais comme dit avant les options de réglage RVB étant peu précis, il est difficile de rétablir un bon équilibre. De plus Kodak ne proposant aucun software avec un pré-réglage corrigeant cela, on se doit de sortir son logiciel d’édition favori et jouer à l’apprenti sorcier.

Grey is the new Black

Le plateau servant de source lumineuse est lui aussi en défaut. Une source inégale qui crée un vignettage blanc sur les photographies dans des conditions peu lumineuses, rendant les noirs gris. On pourrait diminuer la puissance de ce dernier de -1, mais dans la plupart des cas les tons clairs seront en bernes.

Astuce: Prendre une fois la photo avec la valeur par défaut, puis une seconde fois à -1. Et finalement assembler les deux via photoshop pour générer une image HDR. Mais encore une fois c’est du bricolage.

test du kodak scanzatest du kodak scanza
test du kodak scanzatest du kodak scanza

Netteté vs Paté

Le capteur macro (dont on apprend via l’exif qu’il shoot à f/2,8, 1/15s, 100ASA) qui fait office de “scanner” est digne d’un smartphone. Entre le travail de Photolix et le Kodak Scanza c’est le jour et la nuit. Normal ! Il ne faut attendre miracle entre un modèle à 170 et un second plus pro et surtout bien plus onéreux. Malgré cela vous pourrez produire des fichiers grand format en 4320 x 2880 (en utilisant la résolution native de 14 megapixels et non l’interpolation), un simple zoom vous donnera une netteté en retrait. Je pense que l’exemple si dessous illustre bien mes propos. Cela peut s’expliquer par la petite taille du capteur qui ne peut capturer précisément les détails de la surface du négatif.

Astuce: Pousser la clarté dans les options.

revue du scanner kodak scanzarevue du scanner kodak scanza

Conclusion sur le Kodak Scanza

Ce dernier est suffisant pour une exploitation web, pas plus.

Si vous débutez c’est un appareil ludique et très facilement accessible. Bien que imparfait, il est possible de sauver les meubles si on sait manier un logiciel d’édition. On peut regretter le format JPEG “only” pour la limitation des modifications.

Mais il faut se souvenir que l’on reste sur le segment de l’entrée de gamme, sauf si vous trouvez une bonne affaire en occasion, les autres prétendants à moins de 200 euros seront rarement parfait.

J’apprécie :

  • Son format compact et léger.
  • Son interface très simple.
  • La rapidité d’utilisation du scanner.
  • Le multi-format.
  • Son prix (- de 200 euros).

Je regrette :

  • Le déséquilibre des blancs.
  • Le plateau lumineux de mauvaise qualité.
  • L’impossibilité de gérer le scanner depuis son ordi.