Avant d’attaquer la revue du Olympus Mju 1, j’en ai profité pour reprendre celle que j’avais faite du Mju 2 en mars 2016. Durant cette époque, le numéro 2 était mon appareil favori, toujours dans une poche. Mais comme je l’ai plusieurs fois exprimé, depuis sa folle inflation, je n’ose plus l’utiliser de peur de le casser sans pouvoir en reprendre un. Du coup, l’ainé, plus accessible, pour le moment, est une alternative viable. La question est de savoir si le grand frère sera aussi satisfaisant que le petit.
Du point de vue de la fiche technique
- Dimensions : 11,2 cm de longueur x 6,3 cm de hauteur x 3,4 cm de profondeur.
- Poids : 174 gr (nu)
- Optique / Monture : 35 mm
- Focus minimum : 0.35 m
- Obturateur : de 1/15s à 1/500s.
- Ouverture : F/3.5 à F/16.
- ISO : 50 à 3 200 asa.
- Autofocus : Oui.
- Flash : Oui, en interne.
- Retardateur : Oui.
- Batterie : CR123A.
Par chance, j’ai toujours le Olympus Mju 2 dans ma collection, l’occasion est donc trop belle de faire le comparatif entre les 2. Bien que plus rondouillard dans son design, il ne faut pas penser le Mju 1 pour autant beaucoup plus imposant. Les différences que cela soit en largeur, profondeur et hauteur sont minimes. Une question de millimètres.
Bonnet blanc et blanc bonnet
Toujours dans la partie visuelle, l’ultra-compact avait déjà les mêmes fonctions. Seule la disposition changera entre les deux. Ainsi, le petit écran à cristaux liquides, les commandes du retardateur et du flash sont ici situées sur la tranche haute de l’appareil.
Le dos ici ne possèdera aucun autre rôle si ce n’est sa fonction première. On aura néanmoins déjà la prise Grip pour positionner et coincer le pouce lorsqu’il s’agira de le tenir.
Aussi la mécanique est inversée entre les 2. Une pellicule sur le Olympus Mju 1 se met tête en bas sur la gauche, alors que le Mju 2 passera à droite avec le film qui gardera la tête en haut.
Dernière information et pas des moindres, l’appareil n’est pas Weatherproof ! Traduisez qu’il n’est pas fait pour tenir sous la pluie par exemple, chose que propose le frérot.
Et sous le capot ?
Aucune surprise si vous partez du modèle le plus récent, le Mju 1 est moins performant. Différence la plus visible, l’optique de 35 mm ne proposera au mieux qu’une ouverture à F/3.5. Outre cela, L’obturateur voit sa vitesse max à 1/500s contre le millième de seconde par la suite.
Par contre, ce dernier possédait déjà plusieurs features comme le flash interne, l’emplacement pour le trépied, le retardateur, l’avancement et le rembobinage auto, la reconnaissance de la valeur ISO via le code DX, et surtout la mise au point macro de 0.35 m !
Sur le terrain
Exemples réalisés avec une pellicule périmée Fnac 200.
Cette ville est trop grande pour nous 2, Cowboy !
Manipuler de nouveau un Mju c’est redevenir un déclencheur fou. L’appareil étant léger, petit et totalement automatique. Le compact est fait pour être sorti et utilisé rapidement. Ainsi, on se retrouve à mitrailler (dans la limite du raisonnable) sans trop de réflexion si ce n’est le cadrage. L’avoir dans sa poche de jean reste un bonheur vu son encombrement.
D’ailleurs, pour parler du viseur, même si ce dernier est loin d’être inconfortable pour la catégorie, il en reste pas moins un peu trompeur. L’optique captera plus que ce que suggère la délimitation.
Le viseur du Olympus Mju 1 en est réduit à sa plus simple expression. Néanmoins, vous retrouverez à côté de ce dernier une diode indiquant si le compact a réussi le focus et une 2de pour le flash.
Je prends en exemple cette image, vous pouvez apercevoir ici un couple sur la gauche. Lors de la prise, je me rappelle parfaitement que l’homme en noir était coupé en 2 sur l’extrémité du viseur.
Seul point noir au tableau, le Olympus Mju 1 possède comme le 2 l’activation automatique du flash à l’allumage. L’appareil ne retient pas la préférence et à chaque ouverture le réactivera. Pour de la photo de rue, cela peut devenir un problème. Car comme pour beaucoup d’appareils de l’époque, le flash interne a tendance à se lancer dans des moments pas forcément nécessaires.
Aussi, je terminerai par dire que l’autofocus est moins redoutable que sur la version suivante. Alors que je l’avais trouvé excellent sur le 2, le Olympus Mju 1 aura quand même généré des mauvais focus sur 4 photos dès 24 de la pellicule. Rien de dramatique ! Cela reste une bonne moyenne, il faut surtout ne pas précipiter le pré-focus et donc ne pas appuyer complètement sur le déclencheur d’une traite.
Petit exemple du souci avec le focus. Ici une photo entièrement ratée, j’ai voulu agir trop vite en dégainant et enclenchant sans laisser le temps au Mju de faire la mise au point. J’aurais pu l’éviter en regardant la diode dédiée, seulement une fois l’œil dans le viseur, on n’y prête pas attention.
Conclusion sur le Olympus MJU 1
J’apprécie
- Le format ultra-compact toujours appréciable dans une poche.
- Rapidité d’utilisation.
- La bonne prise en main de l’appareil.
- La mise au point minimale de 0.35 m.
Je regrette
- Son autofocus moins efficace que sur le 2.
- Pour pinailler, la limite de la vitesse à 1/500 s insuffisante en plein jour à partir de 800 ASA.
Quelques alternatives
- Canon Prima Mini
- Canon Sure Shot Supreme
- Fuji DL-200
- Konica MG/D
- Minolta AF-E
- Nikon RF2
- Olympus AF-10
- Olympus AF-10 Super
- Pentax PC35AF M
- Ricoh AF 50 / 60 / 70
- Yashica T AF-D
Merci pour cet article !
J’ai récemment acquis un mju1 suite à la lecture de ce blog ! Petite question innocente, est-ce que la pellicule se retire aussi facilement qu’elle s’insère ? Elle ce qu’elle se rembobine toute seule ?
Merci pour vos conseils !
Bonjour, oui l’appareil est totalement automatique. Quand la pellicule est terminée, il rembobine cette dernière comme un grand. Vous l’entendez, car le moteur d’avancement se met en marche. Il suffit d’attendre et la retirer.
Bonjour,
Je possède également cet appareil hérité de mon Papa. Par contre je n’ai pas la notice.
Savez-vous où (comment) je peux me procurer copie de cette notice ?
Merci par avance pour votre aide.
Bonjour Gérard, la page des ressources est présente pour cela ;).
Gérard D, je possède cet appareil et la notice. Cordialement
Bonjour, merci pour cet article :) j’ai une petite question: j’ai un appareil mju 1 depuis maintenant un moment et il se trouve que pour les photos de nuit je n’arrive pas a prendre les photos, a cause de la mise au point. J’imagine que. C’est du au manque de luminosité mais même avec le flash je comprend pas comment faire. Es que je suis la seule à avoir ce problème? Bonne journée :)
Bonjour, c’est en effet normal, l’autofocus central ne trouve pas de point ou faire le focus. Le flash intervient qu’au moment de la prise, il n’aide pas à la mise au point.
Bonjour,
Vous indiquez que le viseur est bien plus serré que ne l’est la photo. Mais sur votre exemple (l’homme en noir sur la gauche, coupé en deux), cette différence me parait vraiment énorme ! D’ordinaire les viseurs un peu étriqués couvrent en tout cas 85%. Le viseur du Mju est-il vraiment si petit ?
Il n’est pas au niveau d’un lomo lc-a. Il est parfaitement exploitable. Le viseur n’étant pas reflex, qu’il y ait une différence ne me surprend pas. Encore plus sur un grand angle, avec les déformations qui peuvent intervenir. Ce n’est pas la première fois que je le constate. D’ailleurs il me semble que celui du Mju II est plus large.