Version boosté du Ricoh 500 G, la petite bête est une proie que je convoite depuis un long moment. Vous le savez (si vous me suivez sur Instagram) ma pratique de la multi-exposition est constante. J’étais depuis longtemps à la recherche d’un appareil plus compact qu’un SLR et permettant cette technique. Et je dois dire que malgré des contraintes que je vais expliquer, je suis satisfait du Ricoh 500 GX.

test du ricoh 500 gx télémetrique multi-exposition

Avant de commencer

Vous avez du le voir sur la photo précédente le déclencheur de mon appareil est étrange :). Je l’ai acheté sans, comme cela je bénéficiai d’un petit prix. Ayant pas trouvé de pièce de rechange, j’ai du user du système D en installant une petite cheville.

Du point de vue de la fiche technique

Disposant d’une optique Rokkor de 40mm à ouverture maximale de F/2.8 (minimum F/16), le Ricoh 500 GX est dans le classique le plus absolu. Il propose une gestion de l’ISO allant de 16 à 800 ASA, son réglage se fait directement sur l’objectif avec une roue crantée en façade.

Concernant l’obturateur et le focus, l’appareil photo jongle de 8s à 1/500s avec en prime un mode Bulb. Son focus quand à lui sera au minimum de 0,9m à infini.

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Du côté  des modes de fonctionnement, l’appareil en propose 2. Un mode Auto qui en réalité est un mode à priorité vitesse, puisque cette dernière est bridée à 1/125s, l’ouverture s’adaptant en fonction de la luminosité. En dehors de cela il est possible de l’employer en mode Manuel, ce qui est pratique si on a aucune batterie sous la main.

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Pour le reste dans les features on retrouve un indicateur d’avancement du film, un retardateur, un bouton pour vérifier la batterie, un verrouillage du déclencheur et le fameux dispositif multi-exposition. Pour la batterie une pile LR44 remplacera à merveille celle d’origine au mercure.

Terminons sur un bon point, le Ricoh 500 GX est vraiment compact pour un modèle de sa catégorie, il l’est même plus qu’un Canonet 28 ou QL17. Ok on le mettra pas dans sa poche mais il saura se tenir dans votre sac. Son poids de 420g est aussi un atout si vous le portez longtemps autour du cou.

Sur le terrain

Un viseur perfectible

Une fois l’œil dans le viseur on remarque un rappel de l’ouverture sur la partie droite et un indicateur pour signaler que l’on utilise le télémétrique en mode Manuel, en bas à gauche. Seulement en Manuel la barre de gestion de l’ouverture ne fonctionne pas, il est donc indispensable de vérifier au préalable l’objectif et son réglage. La zone de focus centrale est moins large et par conséquent moins confortable que pour un Canonet, j’ai vue mieux comme pire. Le fameux “M” de rappel qui précise que l’on est pas en auto est discret, trop discret, il m’a fallut le découvrir en regardant une photo de ce dernier sur internet.

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Une fonction multi-expo pas si intuitive

Le placement de la commande multi-expo est étrange, située en façade elle aura au moins le mérite de ne pas s’actionner accidentellement. Pour l’utiliser 2 manipulations en plus du rechargement et du déclenchement sont à prévoir.

Après avoir pris la 1ère photo il faut d’abord tourner la petite roue crantée sur le point vert, puis pousser la barre en dessous vers l’extérieur. Il ne faut en aucun cas réarmer le levier !

En résumé rien de compliqué si ce n’est que la mécanique est très sensible. Le moindre contact avec la barre poussoir va la désengager et verrouiller la roue. Il faut donc recommencer entièrement la procédure. Et vous pouvez me croire quand je dis que ça arrive SOUVENT, un simple contact de ma sangle et hop il s’annule. En bref il ne faudra pas se précipiter et faire preuve de patience.

Aussi si vous avez pas totalement pousser la fonction “multi” la photo ne se prendra pas et la mécanique se bloquera. Il faut repousser pour débloquer.

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Malgré cela il reste un bonheur à dégainer

En cumulant les points précédents, et en rajoutant le fait que j’ai un morceau de plastique qui ne tient pas en place comme déclencheur. Et bien je dois admettre que j’ai quand même un bon feeling avec le Ricoh 500 GX, il me permet de faire de la photo de rue rapidement et discrètement, il est bien calé dans mon sac bandoulière sans envahir totalement l’espace, et faire de la multi-exposition sur une si petite boite est ingénieux.

Il n’y a pas vraiment de grosses problématiques, il fait son job proprement. Il reste classique pour sa catégorie, son objectif à F/2,8 mis en relation avec une valeur max de 800 ASA suffit pour 90% des conditions lumineuses. On peut toujours chipoter sur un détail, mais c’est un bon compagnon de route.

Exemples

Testé avec une pellicule Dubblefilm Moonstruck

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Aligner les 2 plans demandera un peu d’adaptation, forcément il existe un décalage entre le viseur et l’objectif. Et moi comme un grand couillon j’ai oublié d’y penser.

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Malgré le handicap du déclencheur du à mon modèle je n’ai jamais eu de soucis pour prendre une photo rapidement pendant la session test. Peu bruyant il fait son office sans problème.

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Mon opinion sur le Ricoh 500 GX

Il y a des appareils ou la logique est dépassée par le feeling.  Et c’est le cas ici, je l’avais voulu pour sa fonction multi-expo, mais je dois admettre le système fragile malgré son ingéniosité. Et pourtant qu’est ce que je peux l’aimer ce boitier !

Même endommagé il correspond à ce qu’on peut demander d’un appareil photo argentique pour la rue. Contenu (pour la taille), discret, totalement manuel, rapide à l’emploi… J’en viendrai presque à laisser mon Canonet QL17 G3 au placard malgré qu’il soit plus poussé. En conclusion de ma petite expérience je le recommande aux photographes de rue qui aiment jouer sur la surimpression.