Je suis tombée en brocante sur un petit Yashica MF2 en assez bon état esthétique que je me suis empressée d’acheter pour trois fois rien. Il était accompagné de sa jolie petite pochette d’origine en très bel état aussi, avec une sangle intégrée, ce qui a achevé de me convaincre. Je ne suis pas une grande utilisatrice des point & shoot, mais en avoir toujours un sur soi peut permettre d’accumuler un paquet de souvenirs sympas au fil des années, et certains font de belles photos lorsqu’ils sont utilisés correctement. La présence de la pochette avec sangle en faisait un beau petit jouet à emporter facilement partout. Pour le tester, j’ai pris quelques photos en condition de soirée – plus précisément en studio de répétition (merci à mes cobayes), et une série de photos avec une modèle dans ma douche, en condition de shooting, donc.
Du point de vue de la fiche technique
- Dimensions : 125 mm de long, 50 mm de large (objectif compris), 80 mm de haut (boutons compris) → trouvé sur une notice : 127,5 x 75,5 x 50,5 mm
- Poids : 335 g sans les piles et sans pellicule → 315 g sur notice
- Optique/Monture : Yashica lens 38 mm f4
- Modes : flash
- Obturateur : 1/125
- Ouverture : f/4 au max
- ISO : 100 ou 400
- Autofocus : non, fixed focus (min. 1m50)
- Flash : interne
- Retardateur : non
- Batterie : 2 piles 1.5V AA
Photographies réalisées avec une pellicule Kodak Colorplus 200
Construction / encombrement
Le MF2 est un petit compact en plastique noir, à l’aspect plutôt vintage, construit au Japon dans les années 80. Pas bien lourd, s’il est muni de son étui comportant une sangle, il est plutôt facile à transporter partout, même s’il ne s’agit pas encore des gammes ultra compactes qu’on verra apparaître dans les années 90.
La prise en main est aisée pour les droitiers, le bouton de débrayage pour rembobiner est très accessible, le flash s’active en une poussée du doigt sur le haut de celui-ci. Le compte-vues est lisible et se remet à zéro à l’ouverture de la porte.
Le levier d’armement est facile d’accès et d’utilisation. Les quelques bémols : la manivelle de rembobinage et le système d’ouverture de la porte qui ne sont pas des plus maniables (gros doigts s’abstenir !).
De plus, la pellicule n’est pas toujours facile à charger, puisque la porte doit être fermée pour que l’armement emporte correctement l’amorce…
L’appareil est mécanique, les piles servant simplement à utiliser le flash et à indiquer la sous exposition.
Optique
L’objectif est une optique intégrée « Yashica Lens », de 38 mm (donc qui éloigne très légèrement du sujet par rapport à l’œil humain), avec une ouverture à f/4 maximum qui ne permet donc pas de prendre des photos dans un environnement très sombre sans le flash
L’appareil ne comporte pas d’autofocus, celui-ci est fixe. Attention à ne pas prendre de photos de sujets se situant à moins de 1m50, sous peine de vous retrouver avec des images très floues. Comptez plutôt 2 m pour être sûrs ! Un cache est censé être fourni avec l’appareil, ce qui n’était pas le cas avec le mien. L’optique est agrémentée d’une petite cellule placée juste au-dessus, calculant la luminosité.
Rendu
Ma pellicule test montre un rendu plutôt médiocre en intérieur lumineux lors des prises sans flash, flou dans les pièces trop exiguës, mais un très bon rendu en intérieur sombre avec flash et modèle à plus de 2 m.
Modes
L’appareil ne comporte aucun mode. Il est simplement possible de choisir entre les ISO 100 et 400 afin de guider la cellule, qui allumera une petite led rouge dans le viseur si l’environnement est considéré comme trop sombre. Il est alors possible de choisir de mettre le flash. Celui-ci doit être employé sur des sujets éloignés de 2 à 4 m uniquement, quelle que soit la pellicule utilisée.
Pour activer le flash, appuyer dessus puis attendre que le voyant orange à côté du viseur s’allume. Le flash se recharge en maximum 7 secondes (ce qui peut sembler très long selon nos standard actuels… attention à ne pas mitrailler, donc).
Viseur
Le viseur est confortable, il comporte un cadre de visée et permet par son emplacement à proximité du voyant de flash de savoir quand celui-ci est prêt. Dans le viseur, une led rouge nous avertit de la sous-exposition.
En Conclusion sur le Yashica MF2
J’apprécie
- L’aspect esthétique de l’appareil (il est trop mignon !)
- La simplicité d’utilisation une fois chargé (presque comme un jetable !)
- Le rendu des photos de soirée avec flash
- La facilité de transport grâce à sa sangle / son étui
Je regrette
- La faible ouverture du diaphragme
- L’impossibilité de réglage sur 200 ISO (la plupart de mes pellicules couleurs sont des ISO 200, je dois donc régler la cellule sur 400 et sous exposer légèrement mes photos, ce qui a très peu de conséquences sur le rendu final je dois le reconnaître)
- Le fait de ne pas pouvoir prendre des photos sous les 1m50 de distance (ce qui rend les selfies argentiques impossibles …)
- La porte à l’ouverture peu aisée et le chargement de la pellicule qui n’est pas évidente.
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