Oh, que j’en aurai mis du temps à terminer la pellicule du Canon Prima Twin S. De ce fait, j’ai pu le tester dans des conditions diverses et le transporter beaucoup. Ce qui va me permettre de vous faire un retour sur plusieurs mois, argentique en main. Souvent éclipsé, ce petit offre pourtant une base solide, permettant d’en profiter dans la grande majorité des situations. Tout en gardant la facilité d’exploitation, propre aux Point & Shoot. C’est pour cela que je souhaite le mettre en avant aujourd’hui.

Revue du canon prima twin S, benber photo argentique

Du point de vue de la fiche technique

  • Dimensions : 125 x 68 x 48.5 mm
  • Poids (nu) :  140 g
  • Optique / Monture : 38 mm F/3.5 et 70 mm F/6
  • Mode(s) : automatique
  • Focus minimum : 0.65 mm
  • Obturateur :  8 s à  1/250  s
  • Ouverture : F/3.5 à F/22
  • ISO : 25 à 3200 DX
  • Autofocus : oui
  • Flash : interne
  • Retardateur : oui
  • Batterie : CR123A

Construction / encombrement

Disons-le d’entrée de jeu, cet appareil est identique à 90 % au Canon Prima 5. D’ailleurs, on pourrait les confondre si le nom n’était pas en vert, pour son cousin et rouge pour notre appareil en test.

Mais revenons au sujet, le Canon Prima Twin S c’est un appareil photo, compact, argentique et en plastique (sans surprise). De ce fait, il ne pèsera pas lourd sur vous.

Néanmoins, concernant l’encombrement global, il sera peu confortable, dans un jean. Il est donc préférable d’avoir un étui, une poche de veste, une sangle ou un sac pour le stocker.

La première chose qui saute aux yeux, c’est ce bouton, sous le nom. Il a pour fonction de choisir la focale. Mais attention, nous ne parlons pas d’un zoom, mais d’un bifocal. Le Prima Twin S jongle uniquement entre le 38 et 70 mm.

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La tranche supérieure est minimaliste, ici pas d’écran, le constructeur va à l’essentiel. Elle reprend uniquement le déclencheur, le compteur et un peu plus loin, le bouton du retardateur, de 10 secondes.

L’ensemble de la coque a une bonne finition, le plastique ne craque pas, ce qui n’est pas forcément le cas de la concurrence. Sans nous donner l’impression d’avoir un tank en titanium, le Twin S offre une sensation de robustesse. D’autant qu’il propose une prise en main agréable, les commandes vont tomber naturellement sous les doigts. Canon a toujours eu ma faveur sur l’ergonomie. Le détail du dos alvéolé, qui offre ainsi une meilleure accroche au pouce, en est l’exemple. Il en va de même en façade, avec la petite poignée qui suffit à bien le tenir d’une main.

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Les commandes du dos restent aussi dans la simplicité, puisque seule celle permettant de définir si le flash est auto, forcé ou désactivé, sera visible. Notez que ce choix, que l’on peut retrouver sur d’autres modèles de la marque, offre un avantage sur le terrain ! En effet, ici pas besoin de désactiver le flash, après l’allumage, via un menu ou un bouton.  C’est plus rapide, il n’est pas nécessaire de refaire l’opération des qu’on le l’active. Et ainsi vous évitez un déclenchement involontaire, avec le flash, ou encore de perdre quelques secondes, car ce dernier va se charger, avant d’accepter de s’actionner. Bref, il ne fera plus partie de vos soucis.

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Optique

Comme exprimé en début d’article, c’est la grande différence entre le Prima 5 et le Canon Prima Twin S. Alors que le “5” offre un zoom classique, le Twin S est bifocal. De ce fait, lors de sa sortie, il était vendu à un prix moindre. La tendance du marché allant vers le premier choix, considéré, en toute logique, comme plus polyvalent.

Nous retrouvons donc en combo un 38 mm avec une bonne ouverture à F/3.5, plus un 70 mm ouvrant à F/6. L’ensemble est couplé avec la fameuse gestion de l’autofocus “AIAF”, qui se repose sur 3 rayons infrarouges pour le calcul. Selon Canon, cette technologique permet au processeur de définir plus précisément la mise au point et le calcul de l’exposition. On parle de “AI”, soit IA chez nous, mais ce n’est que de la pré-programmation maison. Il ne faut pas se leurrer, vous n’avez pas ChatGPT dans les Prima.

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Toujours apprécié, le Canon Prima Twin S dispose d’un cache qui protège l’objectif (CQFD Sherlock). Il fait également office de mise sous tension. Pour cela, un petit bouton poussoir est à actionner en façade du bloc.

Je dois dire avoir, parfois, fait l’erreur de le prendre pour celui qui sert au choix de la focale dans l’action. D’autant que, certains concurrents proposent cette disposition. Mais rien de dramatique, c’est une mémoire gestuelle à intégrer.

S’ils sont proches, pourquoi prendre le Canon Prima Twin S ?

Une question légitime. Je pars du point de vue, de la photo de rue. Le bloc optique sur le Twin S est plus compact que sur le Prima 5, du coup, il est plus simple de le mettre dans sa poche, d’une part.

De l’autre son déploiement est plus rapide, à l’allumage. Un facteur toujours agréable, si on doit le sortir à la dernière minute. Ce qui logiquement arrive souvent, en bon Point & Shoot.

Rappelons aussi que les boitiers de cette sous-catégorie sont optimisés pour les valeurs qu’ils exploitent. L’alignement des lentilles sera généralement plus précise, que sur les zooms de la même période.

Rendu

Photographies réalisées avec une pellicule expirée Kodak Ultramax 400.

Pour commencer, je dois dire que je pensais me servir surtout du 38 mm. J’ai en réalité eu tendance à chercher le 70 mm. Une possibilité qui évite la frustration de ne pas pouvoir capter un détail lointain, sans qu’il soit noyé dans toute la scène.

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Ok, oui le ballon reste loin, mais au moins on le distingue. En 38 mm il serait un point.

Et quel que soit votre choix, je peux dire que l’optique ne propose pas de vignetage. Même en fin de journée, ou il doit réduire la valeur de l’ouverture. Un bon point ! D’autant que je n’ai noté aucune distorsion importante, alors que l’optique ne comporte pas de verres asphériques.

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Bien qu’il faille anticiper les quelques secondes de l’allumage. On prend vite le pas de prendre des images à la volée. Dans mon cas, ici, j’étais en retard pour un rendez-vous et donc je devais me dépêcher. Mais, je voulais faire le cliché en découvrant l’illustration. Je n’ai pas eu à freiner pour faire la photo. C’est l’exemple que nous avons un bon point & shoot.

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Modes

On va aller vite, c’est un compact automatique. Il fera donc le job, sans vous embêter sur les réglages. Restera à votre charge de gérer l’usage du flash ou de le laisser en automatique. Finalement, reste le choix de lancer le retardateur. Ni plus, ni moins. D’autant que la gestion ISO est assurée par le décodage DX du film. Si vous utilisez une pellicule, sans ce code, alors le Canon Prima Twin S usera de la valeur ISO la plus basse, qu’il prenne en charge. C’est un système commun.

Viseur

Assez simple, le viseur du Prima Twin S est de taille raisonnable, assez confortable. Il y a mieux, comme il y a pire. Vous noterez rapidement, la correction de la parallaxe, toujours apprécié. Une diode sur la gauche vous indiquera la nécessité d’utiliser le flash, sous peine d’usage d’une vitesse lente, voir d’une sous-exposition.

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En Conclusion sur le Canon Prima Twin S

J’apprécie

  • Rapidité d’utilisation, au lancement.
  • Bloc optique bien rétracté, en off.
  • Pouvoir désactiver le flash, avant l’allumage.

Je regrette

  • Une taille trop juste, pour le mettre dans un pantalon.

Quelques alternatives

  • Canon Prima 5
  • Canon Top Twin
  • Fuji TW 300
  • Ricoh TF-900