Si votre objectif est de trouver un reflex argentique peu coûteux, mais que le Praktica MTL 3 testé précédemment est trop massif/lourd pour vous. Le Cosina CT-1a pourrait alors vous tenter également, car axé sur le segment de l’entrée de gamme. De ce fait, son prix est aussi faible sur le marché de l’occasion. Il possède pourtant une fiche technique de bonne facture et un avantage fort appréciable.
Avant de commencer
Cosina est à titre d’information un fabricant, mais aussi un sous-traitant. Son expérience est forte puisque la marque japonaise travailla avec Nikon, Canon, Olympus etc, etc.
Anecdote intéressante, le châssis du CT-1 (et donc par extension le 1a) est le même chez le Canon T-60, Nikon FM-10, Olympus OM-2000, Hanimex DR-1, Petri GX-1, Soligor SC-1 Exacta HS-1 et Miranda MS-1.
Vous l’avez deviné, Cosina pour maximiser le bénéfice agissait comme une marque blanche sur les composants et vendait sa production à n’importe qui !
La conception
Dans la catégorie SLR, le Cosina est à placer dans les formats compacts avec des dimensions de 133 x 85 x 48mm. Avec un poids à vide de 450g, il est idéal pour les voyageurs qui veulent un boitier à objectif interchangeable dans leur sac en bandoulière.
Minimaliste grâce à son prix, la façade ne contient que le levier du retardateur mécanique.
En hauteur de gauche à droite, nous voyons la roue de sélection de l’ASA avec la manivelle de rembobinage, la griffe flash au centre, la roue de sélection de la vitesse, le déclencheur et le levier de l’armement.
De métal et de cuir, l’appareil photo argentique propose un obturateur de 1s à 1/1000s et une gestion de l’ASA allant de 25 à 1600 ASA.
Le dos propose que le viseur que l’on décrira dans la sous-partie “les modes de fonctionnement”, et un logement pour insérer un rappel de la pellicule employé.
Et enfin le bas propose le logement de la batterie (2x lr44 mais marche aussi avec une CR-1/3N) ainsi que la traditionnelle fixation pour le trépied.
Les optiques
C’est l’aspect bonus que j’évoquai en intro. On peut se dire que prendre un boitier d’entrée de gamme qui utilise des optiques de la même qualité, c’est moyennement intéressant. Mais sachez que Cosina toujours dans son idée d’optimiser les coûts de conception, c’est pas embarrassé et a repris les objectifs à baïonnette de Pentax. Ainsi Le Cosina CT-1a est utilisable avec les objectifs Cosinon et Pentax K !
Pour un appareil à petit prix, c’est un argument non négligeable.
Les modes de fonctionnement
Le SLR argentique marche uniquement en manuel avec en prime une fonction Bulb. L’appareil propose une synchro flash à 1/125s ce qui est plutôt pas mal, car on verra sur ce segment majoritairement du 1/60s.
Le viseur est large et offre aucune indication de rappel sur l’ouverture ou la vitesse. Pour se repérer au niveau des réglages, on trouve le classique système +/- présent aussi sur le Praktica MTL3. Mais cette fois, au lieu d’une aiguille, on aura des LED pour indiquer vers quel niveau on se trouve.
En utilisation
Il y a une chose qui est déconcertante avec le Cosina CT-1a et qui je dois l’avouer m’a un peu énervé. Ce dernier dispose d’un système rudimentaire de blocage du déclencheur. Pour expliquer simplement, le levier d’armement dispose d’un embout à la base qui une fois replié se loge sous le bouton de déclenchement. Pour faire la photo, il faut donc décaler légèrement le levier, ce qui va vous gêner puisque ce dernier se rapprochera de votre œil, voir cogner sur le verre de vos lunettes si vous en avez.
Pour le reste, le trimballer est un bonheur, il est peu encombrant et reste discret en utilisation. Comme exprimé avant, le viseur est confortable et rapide dans son emploi.
L’impossibilité d’utiliser une pellicule de 3200 ASA peut-être rebutante, je le comprends. Mais il reste possible de le contourner en ignorant les indications du posemètre interne et en employant un modèle externe qui prend en charge la valeur souhaitée. C’est moins pratique, c’est à l’ancienne, c’est quand même une solution comme l’appareil est manuel.
Le chargement et le retrait de la pellicule est classique, sans surprise. On charge tête en bas, on bloque sur le rouleau, on coince les perforations, et on ferme. La méthode fonctionne, on ne perd pas son temps et on repart vite au front.
Conclusion sur le Cosina CT-1a
J’apprécie :
- Son prix !
- La compatibilité avec les objectifs Pentax K.
- Son format
Je regrette :
- Pas de 3200 ASA intégré au posemètre.
- Le système de blocage du déclencheur.
Hello
Je suis tombé sur ton site un peu par hasard en effectuant des recherches sur le Cosina CT-1a après l’avoir retrouver dans le placard de mes parents.
Pris de nostalgie j’ai décidé de le prendre pour en faire mon appareil photo. D’après ton article il a l’air pas mal. Pas spécialement au top du top mais sans être non plus de la pire espèce !
Je suis vraiment débutant et c’est simplement pour prendre des photos de ma famille, voyages etc je pense qu’il peut faire largement l’affaire.
J’ai vue qu’il était compatible avec les objectifs du Pentax K donc c’est intéressant pour en trouver.
Deja la première étape c’est de le nettoyer car il a plein de petites taches. A voir si cela est faisable moi même ou que le faire nettoyer ne coute pas plus chère qu’un nouveau argentique + haut en gamme !
En tout cas je vais suivre ton blog qui a l’air intéressant et continuer de lire tes posts !
Le CT1-a est un modèle qui fait le travail proprement. Il ne révolutionne rien, mais reste solide sur ses acquis. Pour les optiques tu peux voir chez Ricoh, le rapport qualité-prix est bon. Concernant le nettoyage j’ai eu recours à un pro il y a des années. J’en ai eu pour 60€ à titre d’indication. Pour ce prix il faisait la totale !
Bonjour,
Juste un petit truc, le Cosina CT1a (et même 2 et 3) sont des semi-automatiques, pas des manuels. Les semi-automatique permettent de déterminer le couple vitesse/ouverture dans le viseur, à l’aide de diode ou d’aiguille (CT1).
Les manuels n’ont pas de cellule.
Le numérique a jeté le trouble, car un numérique ne peut pas avoir un mode manuel, en proposant une mesure. Ce sont des semi-auto…
Bonjour bladnica,
Sur ce point je ne suis pas d’accord. L’appareil est manuel à partir du moment ou son utilisateur doit faire le choix du couplage vitesse/ouverture. Le mode semi-auto implique que le reflex sélectionne la valeur complémentaire à un choix, automatiquement, sans intervention de l’utilisateur. Là dans notre cas la cellule joue simplement son rôle d’indication d’exposition, comme un modèle externe le ferait.