Nous parlons aujourd’hui d’un grand classique de la photographie argentique. Le Canon AE-1 est présent sur le sol terrestre depuis 1976 et reste encore de nos jours, pour les passionnés, une valeur sûre. Attention à ne pas le confondre avec le AE-1 Program qui est son évolution. Il s’est d’ailleurs si bien vendu que la marque en a fait plusieurs variantes comme le AV-1 ou encore l’AL-1. Mais dans notre cas, nous allons faire le focus sur ce modèle précis, que j’ai voulu comme appareil secondaire à mon Canon A-1.

Du point de vue de la fiche technique
Nous sommes en présence d’un boitier 35 mm (CQFD) gérant les pellicules, avec un ISO de 25 à 3200. Il exploite la fameuse monture FD, présente chez les autres reflex de la gamme “A”, mais aussi la suivante “T”, avec les Canon T50, T60, T70, T80,T90.
Comme pour beaucoup d’appareils de l’époque, le mode de mesure est pondéré, sa vitesse d’obturation varie de 2 s à 1/1000 s tout en ajoutant un mode B, toujours utile, pour de la longue exposition.
La mise au point et le chargement du film est naturellement manuel. L’engin peut accueillir un flash bridant la vitesse à 1/60 s. Et nécessite une pile PX-28, facilement trouvable sur le web, pour fonctionner.
La vraie particularité viendra des modes d’exposition, car le Canon AE-1 propose un mode manuel, priorité flash (comme expliqué plus haut) et un dernier en priorité vitesse. Eh oui, pas de priorité ouverture, c’est le rôle de l’AT-1 ! L’appareil se chargera du calcul de l’ouverture via sa cellule.
On terminera par dire que le boitier pèse entre 590 g (nu).

Sur le terrain
Le modèle que j’ai en main avait déjà du vécu, à tel point que l’artisan photographe qui me l’a vendu m’a d’abord proposé de le tester, avant de payer. Vous vous en doutez, pour en parler aujourd’hui, il était pleinement opérationnel. Preuve encore une fois que les chocs extérieurs ne sont pas rédhibitoires dans un achat. Pensez surtout à vérifier si le mécanisme fonctionne.
Quoi qu’il en soit, je l’ai eu pour une bouchée de pain (35 €) avec un 50 mm. Et je ne le regrette aucunement, il remplit parfaitement son contrat. La qualité des objectifs FD aisément trouvables pour peu, lui offre rapidement un intérêt certain, car le choix est large dans la gamme.
En action, je fais rapidement le comparatif avec le Canon A1. Au jeu des sept différences, on notera un déclencheur rigide et non souple, l’absence d’un raccourci permettant de faire de la multi-exposition (quoi que c’est contournable avec un peu de pratique), un système par aiguille et non par affichage numérique, pour signaler là sous ou sur-exposition. Mais les deux partagent la sécurité pour éviter de déclencher une photo par accident, ce qui est toujours appréciable.
Globalement, je n’ai pas eu à me plaindre de l’absence d’un mode à priorité ouverture. C’est facilement contournable, via le mode manuel ou même en baissant l’ouverture pour booster cette dernière.

Exemples
Réalisés avec un objectif 50 mm f/1,4 et une pellicule Fujicolor C200



Mon opinion sur le Canon AE-1
Un bon boitier lorsqu’il s’agit de commencer. Grâce à son prix en moyenne en dessous dès 50 euros (article fait en 2017, désormais dans les 150€ ou +). Rajoutons les fameux objectifs FD nombreux, qualitatifs et économiques. On peut tout de même noter aussi les objectifs des marques tiers, généralement moins onéreux. Le AE-1, grâce à son succès commercial, peut se trouver simplement sur des sites comme Ebay, Rakuten, etc.
En Bref, il a ce qu’il faut dans le ventre pour vos tribulations et devrait, sans agir comme un bourrin, tenir longtemps dans votre collection.
Quelques alternatives
- Canon A1
- Canon AE-1 Program
- Fujifilm AX-5
- Minolta XD-5
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