Le Konica Big Mini F fait partie de la caste des compacts avec un argus dépassant l’entendement. Au moment de cette rédaction (début 2023), il jongle entre 320 et 480 euros. Mais, il a un argument pour lui. Il est vraiment rare en E.U et U.S. De ce fait, ça justifie (un peu) les prix constatés. Néanmoins, est ce suffisant pour sortir le portefeuille ? Je me le demande. Donc petite revue. Le précédent appareil testé était le Canon Prima Mini II. Un argentique plus modeste, plus économique et avec une taille très proche. Ainsi, je vais en profiter pour comparer mon ressenti.
Du point de vue de la fiche technique
- Dimensions : 115 x 63 x 34.5 mm
- Poids (nu) : 180 g
- Optique / Monture : 35 mm
- Mode(s) : Automatique
- Focus minimum : 0,35 m
- Obturateur : 4 s à 1/450 s
- Ouverture : F/2.8 à F/16
- ISO : 25 à 3200
- Autofocus : oui
- Flash : interne
- Retardateur : oui
- Batterie : CR123
Construction / encombrement
Toujours moderne
Avec son design minimaliste, on peut le dire, l’appareil est toujours dans l’ère du temps. Ici, vous n’aurez pas une pléthore de boutons. Sur la tranche haute, par exemple, seul l’allumage et le déclencheur sont présents. Le reste se jouera sur le dos.
Bien que le plastique soit de la partie, on sent qu’il est épais et non “cheap”. Il ne craque pas sous la pression, majoritairement. Excepté, sur la tranche. Ou ce dernier est plus fin.
Cela se ressent aussi au niveau de son objectif. Une fois dépliée, elle ne tremble pas, aucun jeu en le prenant entre ses doigts. Comme cela peut parfois arriver.
Niveau encombrement, il rentre sans trop de difficulté, malgré son aspect “brique”, dans une poche de jean. Mais il sera moins à l’aise que son homologue Canon. Car ce dernier offre un design qui le laisse mieux glisser et s’insérer.
Prise en main
Cette dernière est agréable, le pavé en façade permettant l’accroche, fait correctement son boulot. Bien qu’il n’y ait pas de “vraie” poignée. Les bords arrondis offrent un positionnement des doigts confortable. Ce qui n’est pas forcément le cas des modèles plus “carrés”, la tranche permettant un maintien moins adapté.
Je regrette par contre le choix des boutons pour les réglages. Petits, mous et enfoncés dans la coque. Il faut viser correctement avec le bout du doigt, ou forcer pour enfoncer correctement. Ce n’est pas rapide, ni confortable. Ce qui peut être problématique dans la rue (rapidité d’exécution, toujours).
Optique
Doté du combo 35 mm avec la belle ouverture de f/2.8. Ceux qui possèdent la même valeur, sont souvent avec un prix haut. Pas de surprise donc à ce que ça soit également le cas sur le Konica Big Mini F.
Néanmoins, ne pas avoir de volet de protection, contrairement à beaucoup de modèles plus abordables, je trouve cela regrettable. Alors, je sais, les Big Mini ont toujours eu ce penchant. Mais je mets dans la balance, une nouvelle fois, l’argus.
Je pensais d’ailleurs, comme pour le Nikon Zoom 310 AF, qu’il possédait un filtre U.V en façade. Ce qui permet également la protection de l’optique. Mais ce n’est pas le cas.
Notez pour finir, qu’il possède une mise au point minimale de 0,35 m ! Un point agréable, si votre sujet en mouvement s’approche de vous, ou pour les plans rapprochés plus généralement.
Attention tout de même, son autofocus est actif, il faudra alors refaire la mise au point au moment de la prise.
Un point sur l’ouverture
Bien que je ne l’aie pas testé sur le terrain, je peux quand même constater comment il est exploité via des tests, avec le dos ouvert. Et cela confirme ce que d’autres revues ont déjà pu dire.
L’ouverture à f/2.8 est sous-exploitée. L’appareil photo compact, comme beaucoup de sa catégorie, va prioriser la vitesse à l’ouverture. Voir le flash (en auto) avant.
Cela s’explique pour corriger le risque d’un hors focus par l’appareil. Si le sujet se trouve entre deux paliers de l’objectif, en lumière basse, l’ouverture ne pourrait couvrir cet entre deux. Ce qui donnerait une photo floue.
C’est pour cela que l’on ne peut en profiter. En favorisant la vitesse pour préserver une ouverture suffisante, pour couvrir un large champ. Le constructeur réduit le risque du floutage.
Le Konica Big Mini F ira uniquement à f/2.8 en dernier recours, si même avec la vitesse, il existe un risque de sous-exposition.
Pour contourner cela, l’idéal serait la possibilité de garder la main sur la priorité ouverture. Mais c’est une feature peu présente sur le segment.
C’est ainsi plus par rareté de l’objet, sur le marché EU, que pour sa fiche technique, qu’on y mettra le prix.
Modes
Automatique, sans surprise, le Konica Big Mini F permet ce que l’on attend d’un compact argentique, de la simplicité. Le retardateur est bien entendu de la partie, tout comme le mode focus infini, pour les paysages.
La gestion du flash est aussi présente, mais je vais m’attarder un peu sur ce dernier. Primo, il est par défaut en auto. Rien de surprenant, c’est la valeur commune. Secundo, même si vous modifiez le réglage, une fois en off, il ne retiendra pas le choix précédent.
Vous me direz que ce n’est pas exceptionnel. C’est bien vrai, mais pour le désactiver, il faut appuyer 4 fois sur le bouton de commande. Ce dernier, qui je vous le rappel, n’est pas rapide d’utilisation. Photographes de rue, vous allez bouder.
D’ailleurs, c’est lorsque vous serez sur ce mode flash off, que l’écran affiche une feature forte appréciable, avec la correction d’exposition, allant de IL +/- 1,5.
Une fonction de datation est aussi de la partie.
Viseur
D’une taille correcte, suffisamment confortable pour un cadrage rapide, le viseur reste simple avec peu d’information. Un rappel de la correction de la parallaxe est présent, une chose toujours utile. Pour le reste, rendez-vous sur la droite de ce dernier. 1 diode indique de l’usage nécessaire du flash.
En Conclusion sur le Konica Big Mini F
J’apprécie
- Son design.
- La fameuse ouverture lumineuse à f/2.8.
- Rapidité du moteur, autant autofocus que l’avancement.
- Mise au point minimale à 0,35 m.
- La compensation d’exposition à -/+ 1.5 IL.
Je regrette
- Bruit de sortie de l’objectif, un poil trop aiguë, pour la discrétion
- Ouverture sous-exploitée.
- Pas de volet de protection ! Pour ce prix, ce n’est pas terrible.
- La désactivation du flash, trop long à exécuter dans la rue.
Quelques alternatives
- Olympus Mju II
- Olympus AF-1 super
- Yashica T4
- Contax T3
- Canon MC
- Minolta AF-Z
- Pentax PC35 AF-M
Tout d’abord, merci pour ton blog que j’aime à parcourir régulièrement et dont le contenu est toujours intéressant.
En ce qui concerne le Konica big mini F, j’ai eu la chance de le trouver dans une recyclerie pour le prix de… 3e… . Pour le coup c’était vraiment un coup de chance, il était comme neuf et avec son étui d’origine.
A l’utilisation j’en suis très content et même avec des film de faible iso il se comporte très bien.
Il est suffisamment discret pour être un bon appareil en photo de rue, le seul hic, comme tu le souligne, est la gestion du flash qui est toujours affiché par défaut. Sachant que la maniabilité des boutons est parfois énervante.
Une vraie belle affaire ! Pour ce prix, n’importe quel défaut est pardonné. Même les fameux boutons. Merci de ton soutien :).