Enfin ! Cela faisait un moment que j’avais l’œil sur ce Minolta AF-C. Car, il coche pas mal de points que je recherche, sur un point & shoot. J’en ai vendu pas mal, sur la boutique. Mais cette fois, je prends en otage le dernier arrivé, pour faire un rouleau. Le AF-C fait partie de ceux, dont l’intérêt/argus s’est développé, par répercussion à l’augmentation d’autres modèles. Et pour cause, il est du club des point & shoot AF, avec une optique de F/2.8 ! Si en plus, vous possédez la version argentée, plus rare, alors la valeur est doublée. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’aborde ce compact.
Du point de vue de la fiche technique
- Dimensions : 105 x 67,5 x 42 mm
- Poids (nu) : 215 g
- Optique / Monture : 35 mm
- Mode(s) : Automatique
- Focus minimum : 0,9 m
- Obturateur : 1/8 s à 1/430 s
- Ouverture : F/2.8 à F/17
- ISO : 25 à 400
- Autofocus : Oui
- Flash : Flash barre dédiée, indépendante.
- Retardateur : Oui
- Batterie : 4x LR44
Construction / encombrement
La première chose qui saute aux yeux, avec ce AF-C, c’est le coffrage proéminent du bloc optique. Qui va rappeler un certain Lomo LC-A. Bien que, notre sujet du jour est un poil plus volumineux. Et forcément plus lourd, avec l’intégration de l’autofocus.
De par le fait de cette protubérance, il est inconfortable de le caser dans un jean. Cela sera plus simple avec des poches amples. Néanmoins, son poids ne rendra pas la démarche aisée. Je vous recommande de plutôt viser un sac ou une veste.
Du côté de la prise en main, je dois admettre ne pas avoir trouvé cela très confortable. Je n’ai pas une grande main, mais il y a un manque d’accroche, avec le peu d’espace, à cause du retardateur et du bloc optique. Vide, c’est moins désagréable, mais avec pile et pellicule, on appréciera de le tenir à 2 mains, sur la longueur.
La tranche haute fait l’essentiel. Déclencheur, compteur, molette d’avancement et rembobinage. Il ne faut pas en attendre plus. Le Minolta AF-C est un compact basique, qui va à l’essentiel. Faire simple, tout en profitant de l’automatisme.
C’est un point qui saute aux yeux, le Minolta AF-C n’a pas de moteur d’avancement. Un choix pour gagner en place. Rappelons qu’à son époque, une taille pareille sur un compact AF, c’était une prouesse. Et cela nous offre une discrétion bienvenue, dans la rue.
Bien qu’il ne possède pas de flash interne, il permet l’installation d’un modèle dédié (barre flash), via une connectique, sur la tranche gauche. On retrouve l’approche du Lomo LC-A, mais aussi des ténors comme les Cosina CX, Minox 35, Ricoh FF, etc.
Petit point anecdotique, la roue de sélection de l’ISO et sa fenêtre, située en bas du bloc optique, ne sont pas accessibles, si le volet est ouvert.
Optique
Comme indiqué en intro, nous nous retrouvons avec le fameux combo, tant apprécié. Une focale de 35 mm, proposant 6 éléments en 6 groupes, avec une ouverture lumineuse de F/2.8. Le minolta AF-C est un autofocus, avec mise au point centrale, par laser. Conséquence de cette limitation, il faudra effectuer un pré-focus, si le sujet est excentré. Avec une demie-pression sur le déclencheur. C’est classique, la technologie multispot n’arrivera que plus tard.
Un petit mot sur le volet de protection. Comme toujours, il sert également d’allumage au compact. Mais je voulais pointer, la petite fenêtre au-dessus de l’optique. Cette dernière présente deux fonctions. La première étant de laisser l’exploitation du viseur, même si ce dernier est relevé. Et en second, de “libérer” le capteur d’exposition CdS de l’argentique.
Rendu
Réalisé avec une pellicule Orwo Wolfen NC500
Comme vous pouvez le constater, le Minolta AF-C est aussi proche du Lomo LC-A, pour la présence de vignettage (parfois, selon l’ouverture) sur les rebords de l’image.
C’est peu surprenant, mais il arrivera que l’autofocus ne réagisse pas à temps, si on agit trop rapidement. Bien qu’ici, le focus pouvait être directement sur infini, l’optique va en amont s’activer et balayer toutes les distances, jusqu’à se fixer sur celle requise. C’est un principe de fonctionnement classique, qui n’est pas propre à cet appareil. Donc l’erreur existe ailleurs également.
On ne peut lui retirer sa facilité d’usage. Il est rapide à activer, simple à utiliser. C’est un boitier taillé pour la photo de rue. Un point vraiment appréciable.
Modes
Il n’y a pas grand-chose à dire par ici. C’est un pur point & shoot, donc nous retrouvons une gestion automatique, de la vitesse et l’ouverture. Les 2 paramètres sont couplés, en respectant le fameux tableau de l’indice de lumination. Dans notre situation, cela va de EV 6 à 17.
Notez que, si l’appareil détecte un risque de sur-exposition ou sous-exposition, il bloquera le déclencheur. Ce qui m’a malheureusement joué des tours. Parfois, sans raison, il va empêcher la photo, alors que c’est parfaitement possible. Cela s’est passé plusieurs fois, avec moi. Le plus surprenant est qu’à force de pousser le déclencheur, l’appareil va finalement autoriser la photo. Mais, le temps que cela soit fait, il m’est arrivé de louper le moment propice. Difficile à dire si c’est global ou propre à mon appareil photo. Néanmoins la frustration fut présente et c’est bien regrettable.
Viseur
Son positionnement est central, coincé entre les 2 capteurs qui vont permettre la calibration de l’autofocus. La taille est bien équilibrée, une fois l’œil dans le viseur, nous avons la délimitation rapidement, pas besoin de déporter le regard, ou forcer, pour lire le cadre. Ce qui n’est pas forcément le cas de tous les concurrents, c’est donc un bon point. On note aussi rapidement la zone dédiée au focus et l’exposition. En résumé du propre. On pourrait discuter un peu du filtre sur le verre, qui va assombrir la scène. Ce choix étant, le plus souvent, pour accentuer le contraste avec le démarquage jaune. Car de jour, une zone claire, sur ce dernier, va diminuer la lisibilité. Le Rollei XF 35, par exemple, applique le même principe, pour sa visée télémétrique. Et c’est une réussite.
En Conclusion sur le Minolta AF-C
J’apprécie
- Son optique lumineuse
- Rapidité d’exécution sur le terrain
- Sa discrétion
Je regrette
- Son encombrement
- Son déclencheur qui se bloque parfois de façon illogique.
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