Cela fait des mois que le reflex du jour est devenu mon appareil principal. Quelle que soit la thématique, il me suit. Je peux d’ailleurs le dire sans hésitation, c’est selon mes critères, le reflex parfait. Par contre je vais d’emblée être honnête, si vous voulez un modèle mécanique, passez votre chemin. Le Pentax Super A se place en concurrent frontal du Canon A1. Et autant être franc, comme je possède les 2, il lui met une tarte. Commençons immédiatement la propagande.
Du point de vue de la fiche technique
- Dimensions : 131 x 86 x 47 mm
- Poids (nu) : 490 g
- Optique / Monture : Ka / K
- Mode : Auto, semi-auto vitesse & ouverture, manuel, bulb, 1/125 (flash)
- Focus minimum : dépend de l’optique
- Obturateur : 15 s à 1/2000 s
- Ouverture : dépend de l’optique
- ISO : 6 à 3200
- Autofocus : Nope !
- Flash : externe
- Retardateur : Oui 12 sec
- Batterie : 2x LR44
Photographies réalisées avec une pellicule Ilford Pan 100
Construction / encombrement
Aussi connu comme le Pentax Super Program, sur le continent Américain, le Pentax Super A est un héritier de la gamme “M”. De ce fait il reste compact. Cela est flagrant par rapport à un Nikon F, ou un Canon A. Bien entendu le champion chez le fabricant, reste le Pentax ME. Mais pour avoir eu ce dernier, le MV1, le MG, le MX et maintenant le Super A. Les différences sont anecdotiques.
Dans notre cas de figure ce qui va vraiment dénoter l’aspect compact, c’est le capot qui comporte un capteur de luminosité pour la cellule interne.
L’appareil est naturellement de métal. Malgré cela il est loin d’être un poids lourd. D’autant plus si vous montez dessus (comme sur la photo) une optique “Pancake”.
Visible directement, le pentax Super A comporte non, pas un, mais 2 poignées. Une à l’avant détachable et une seconde à l’arrière, servant à la fois à caler le pouce, mais aussi insérer un rappel de la pellicule utilisée.
Il y a un petit souci quand un appareil est généralement compact, c’est sa tenue en main. Les doigts vont le plus souvent avoir du mal à avoir une bonne accroche. Les bouts se cognent contre la monture, ça peut être désagréable si le poids est costaud.
Et dans le cadre d’un reflex susceptible de trimballer un télé-objectif, c’est même un point important. Bonne nouvelle pour nous, les poignées du Pentax Super A font merveilleusement bien le job ! Le pouce retient la masse, pendant que le majeur, naturellement recourbé, prend appui sur celle de devant.
Alors quand vous prenez l’engin, avec son poids léger et une optique K tout aussi avantagée, c’est le bonheur. Je dois vous l’avouez à ce stade de la revue, c’était mon challenge de posséder un appareil à visée reflex, compact, léger et confortable. Car je ne suis pas fan de la visée télémétrique. Mais beaucoup de Rangefinder ont les avantages que je cite juste avant. Alors ok, ce n’est pas non plus le poids d’un Ricoh 500 GX, mais c’est clairement suffisant pour le mettre dans une poche de veste.
Space control to Major Tom
Véritable centre de contrôle, le Super A reprend la méthode initiée avec la gamme “M”. Le déclencheur est entouré par la majorité des options possibles.
Ainsi une roue de sélection permet au choix de bloquer l’appareil (et l’alimentation), passer en mode Auto, Manuel, x125 (pour le flash) et Bulb. Il est important de noter que parfois le mode 125 indique une vitesse mécanique, comme c’est le cas, par exemple, sur le Canon new F1. Mais ce n’est pas le cas sur Pentax Super A dont cette dernière nécessite aussi la pile.
Aussi le passage des vitesses se joue, comme sur une télécommande avec le volume, via les 2 touches sur la gauche. La haute augmente le paramètre, la basse fait son inverse.
On terminera ce petit tour, par l’écran LCD qui rappellera le choix effectué.
Pour le reste, la sélection de l’iso et la compensation d’exposition est à gérer depuis la roue autour de la manivelle de rembobinage du film.
Un petit souci sur les écrans
Lorsque que vous insérez une batterie, le Pentax Super A va afficher la vitesse 1/1000 s sur les écrans. Sauf que parfois à l’allumage j’ai eu les miens qui étaient bloqués sur cette valeur. Impossible de faire du manuel pendant quelques minutes, avant retour à la normale.
Je tiens à préciser que j’ai quand même fait confiance à l’appareil en auto et semi-auto, malgré cela. Et je peux confirmer que ce n’est que l’affichage. Le reflex en interne fait les bons choix. Comme souvent, c’est compliqué pour moi d’affirmer que c’est un problème récurrent sur ce modèle, je suppose que c’est le mien qui accuse de son âge.
Optique
La monture K évolue, en passant à la Ka. Cette dernière offre la gestion de la vitesse en semi-auto, en plus de l’ouverture de la précédente.
Mais comme je le radote assez souvent, la monture K reste utilisable. La compatibilité est assurée. D’ailleurs vous l’avez remarqué sur mes photos j’ai usé de la première itération. Vous perdrez simplement la priorité vitesse.
Les optiques faites par Pentax sont légères, compactes (mais ce ne sont pas les seuls bien entendu). Sans aller taper dans des modèles onéreux, les 50 mm de la marque (mais aussi chez Ricoh, Cosina, Chinon, etc) sont le plus souvent assez bien maitrisés. Pour refaire le comparo avec le Canon A1, la différence est flagrante.
Je ne le cache pas, j’aime le travail fait par Pentax sur le sujet. Bien que le succès soit moins important, que pour le M42. C’est pour cela que je propose régulièrement des boitiers compatibles sur la boutique.
Petit comparo entre le 50 mm f/2 Pentax-M & le 50 mm f/1.4 Canon FD
Rendu
Rappel d’usage, le rendu dépendra de l’optique prise. Ce que je montre est un aperçu du Pentax M 40 mm f/2.8. Vous pouvez également voir ce que donne le Pentax M 50 mm f/2, en consultant ma série “Aperçu intime”, sur le portfolio.
Modes
Je passe rapidement dessus, vous avez déjà la liste dans la partie fiche technique. Auto, semi-auto (vitesse et ouverture), manuel, c’est simple l’appareil fait ce qui est essentiel. Sans en rajouter. Comme exprimé avant, la limitation proviendra surtout de vous. Si vous fixez un objectif Ka, ou juste K.
Aussi il reste jouable de faire de la multi-exposition, avec la traditionnelle manipulation du levier d’armement et du bouton de déblocage du film. Attention quand même, ce dernier est sensible, il reprendra vite sa place si vous le maintenez pas juqu’au bout de l’armement. Je me suis fait avoir au début.
Viseur
Vous excuserez la piètre qualité de la photo d’illustration, je dois admettre avoir eu du mal à bien avoir les 2 rectangles sur l’image. Ils sont importants car ils représentent les 2 écrans LCD dans le viseur. Ils rappellent à l’utilisateur les réglages sélectionnés. Pas de système via aiguille ou diodes sur le côté. On regrettera juste que ces derniers ne soient pas rétro-éclairés (On me confirme en commentaire, qu’un bouton permet l’éclairage, je suis passé à coté de cette fonction).
Autrement, c’est une constante avec Pentax, le viseur est spacieux avec 92% du champ de vision couvert. C’est toujours un bonheur d’y coller son oeil de taupe.
En Conclusion sur le Pentax Super A
J’apprécie
- Compact, dans l’esprit de la gamme “M”
- Monture Ka, compatible avec la version précédente et légion chez plusieurs fabricants
- Viseur très confortable
- Obturateur performant jusqu’à 1/2000 s
- Prise en main confortable
- Tous les modes importants sont sur l’engin
Je regrette
- Que le mode “125” ne représente pas une vitesse mécanique, en cas de panne.
- Affichage lcd qui bloque parfois.
Quelques alternatives
- Canon A1
- Canon AE-1 Program
- Nikon F3
- Minolta X-700
Bonjour,
Je ne veux pas dire de bêtise mais juste 2 choses:
1. Il me semble qu’il y a un bouton pour rétro éclairer l’affichage dans l’oeil, à droite de l’objectif.
2. Et pour la vitesse à 1/1000s, je crois (mais je peux me tromper encore une fois) que l’appareil reste en 1/1000 jusqu’à ce que l’on arrive à “0” sur le compteur de frame.
En tout cas, super appareil et merci pour la revue.
Ah il faudra que je vérifie pour le bouton ! J’ai dû passer à côté. Pour la vitesse 1/1000 s dans ce cas de figure c’est bien mon appareil. J’en ai eu un second pour la boutique. Et le problème d’affichage LCD n’était pas présent.
Salut,
En effet, il y a un bouton a droite du prisme qui permet d’allumer le rétro-eclairage. Il a pour inconvénient du siphonner les piles et de rendre la prise de vue beaucoup moins discrète puisque cela allume aussi le fenêtre du prisme.
Idem pour la vitesse au 1/1000 jusqu’à ce que le compteur atteigne la première vue.
Il manque aussi à mon gout une mémorisation de l’expo. C’est un boitier que j’ai beaucoup utilisé, qui à pas mal baroudé et en porte les stigmates.
Stéphane
Bonjour Stéphane, merci de confirmer, je reconnais être passé à côté. Je dois dire qu’il est rare de trouver un Super A sans accrochages. J’ai l’impression que ce modèle perd rapidement de la peinture, ou prend des petits chocs. Mais de ce que je vois il est solide.
Bonjour, j’ai 2 super À, j’ai mis un entraîneur ME , car je vise à l’oeil gauche , de ce fait il faut éloigner l”appareil pour avancer le film., il va presque 40 ans que je possède un des deux
Je suis passé au numérique avec un K3 .
Bonjour Je dispose d’un Pentax Super A Je voudrais savoir sa valeur aujourd’hui pour les collectionneurs merci et belle journée
Bonjour, la méthode de calcul de l’argus est sur la page des ressources. Bonne journée.
Bonjour, j’aimerais retrouver sur d’autres boîtiers ce système d’indication de réglage ( avec les écrans LCD), connaissez- des alternatives ?
Bonjour Denat, pour cela ce n’est pas compliqué, la grande majorité des reflex des années 90-2000 avaient cette fonction. Le choix est large chez les fabricants. Pentax compris, comme avec le mz-6, par exemple.
Bonjour,
moi j’ai un soucis avec le déclanchement ?
J’ai mis une nouvelle pile, je l’ai testé en Mode Manuel et Auto mais il d’éclanche une fois puis plus rien ?
je l’éteint le rallume soit ca vas pas ! ou il d’éclanche 1x puis plus rien ????
Cela pourrait du a quoi svp ? j’ai tous essayé en vain
Merci d’avance a la communauté.