Mine de rien cela fait 6 ans que le site web existe. Et je peux vous le dire, je reviens de loin. J’ai beaucoup appris depuis le lancement. Et cela concerne aussi les revues. La formule a évoluée et cela continuera, car je suis un éternel insatisfait. Néanmoins en cette fin d’année j’avais envie de revenir, avec vous, sur les anciens billets. Histoire de faire une sorte de “Best of” des appareils qui m’ont le plus marqué jusqu’à cette fin de 2020.
Le Nikon FG
Il valait rien ! Comme le Canon AE-1, l’Olympus Om-10, à mes débuts. Mais bien entendu maintenant ce modèle coute une burne. Comme ce qui généralement touche la marque Nikon. Qui rassure beaucoup les utilisateurs. Je ne vais pas cracher sur eux, juste qu’un des points forts à l’époque de la revue c’était aussi son prix (dans les 50 €).
Et je dois admettre que mon choix de posséder le Pentax Super A aujourd’hui est fortement influencé par l’expérience que j’ai eue avec le Nikon FG. Bien qu’il y ait une différence de puissance entre les deux. Il en reste pas moins que le Fg et le Super A sont des reflex compacts, avec des objectifs compacts et possédent un viseur très confortable. Et je peux vous dire que ça laisse une très bonne expérience sur le terrain.
En plus de cela il faut noter l’ironie, qu’il est mieux que son successeur, leNikon FG-20. Car contrairement à lui, il possède un mode Program (automatique vitesse & ouverture). En plus de cela vous retrouvez un mode priorité ouverture et manuel. Et il a une belle gueule, enfin je trouve. En somme si vous avez la chance d’en avoir un avec un prix attractif, c’est un bon appareil, qui si je le retrouve, pourrait rester dans mon stock perso.
Le Minox 35 GT
Bien que j’aie testé une version plus évoluée, en la présence du Minox GT-E, je lui préfère le 35 GT. Car le premier est bien plus haut dans l’argus. Et surtout les différences entre les deux, ne va pas à mon sens justifier un écart tarifaire aussi grand.
Et il faut ajouter que pour avoir aussi eu le PL, la qualité est constante chez le fabricant ! Ce sont des compacts solides, très petits, légers et très discrets ! D’ailleurs c’est simple celui du GT-E l’était tellement, que je croyais qu’il ne marchait pas au début. Cerise sur le gâteau, l’optique est d’une grande qualité. Et vous avez la gestion priorité ouverture.
Seul point faible, le boitier n’est pas télémétrique, c’est donc au jugé qu’il faut faire la mise au point. Ce qui le rend peu abordable à des débutants. Néanmoins à mon sens c’est le “must” des compacts pour la photo de rue, pour son rapport qualité-prix.
Le Ricoh 500 GX
Je ne le cache pas, je ne suis pas un grand fan de la visée télémétrique. Finalement je fais du zone focus, car ça m’emmerde de devoir aligner les 2 plans dans la petite pastille au centre. Mais dans ceux que j’ai pu avoir, le Ricoh 500 GX m’a fait une forte impression.
Et pour plusieurs raisons. Déjà il est parmi les petits de sa catégorie et assez léger, ce qui est appréciable. Aussi il a une fiche technique plutôt bonne avec son 40 mm f/2.8, ainsi que son obturateur poussant à 1/500 s. Alors je sais le Canonet QL17 GIII est plus lumineux, plus beau… Sincèrement vu qu’il faut être très précis à f/1.7 (sans compter que le télémètre doit être bien réglé), osef.
Pour finir il est un des rares de sa catégorie à disposer d’une fonction multi-expo. Pratique que j’exploite régulièrement. Et c’est aussi pour cela que j’aime Ricoh, car ils ont les burnes de se creuser la tête. Même si je reconnais, que ce système n’est pas le plus simple du monde à utiliser. En bref, un beau jouet que je recommande.
Le Lomo LC-A
Retournons chez les compacts, qui sont la catégorie que j’utilise le plus au quotidien. Je précise de nouveau (comme dans la revue) que je parle du modèle d’origine, made in U.R.S.S. Et non du LC-A+ fait par Lomography, qui n’est pas vraiment une évolution, puisqu’il retire un des points forts de l’appareil. Je parle du fait qu’il ne possède pas de gestion de l’ouverture. Fonction surtout prévue pour l’utilisation au flash, en bloquant la vitesse à 1/60 s. Mais rien n’empêche de tenter de bosser le bokeh avec un film de faible valeur.
Cassons immédiatement vos pensées. Oui il est cheap, son optique est imparfaite, oui il y a mieux. MAIS, c’est ce qui lui donne une personnalité qui m’a vraiment intéressé. D’ailleurs je l’ai encore sur moi aujourd’hui. Pourquoi ? Son 32 mm f/2.8 est assez lumineux et polyvalent, malgré la limite des 400 ASA. OK il y a du vignettage, mais les couleurs sont vibrantes, le contraste est renforcé. Je prends un vrai plaisir avec ce petit.
Pourtant le viseur est bien + petit que les Minox, mais suffisant. De plus le mien utilise la valeur ASA Russe (GOST), le dos ferme mal, et finalement il est peu agréable de l’avoir dans ne poche de pantalon. Néanmoins pour avoir aussi eu le Cosina CX-2, dont il s’inspire, je trouve que les ingénieurs russes ont fait un meilleur job. Les commandes tombent rapidement sous les doigts, on sait ce qu’on fait sans même prendre le temps de vérifier.
Et étant d’entrée de gamme, il a aucune prévention contre la multi-exposition. Ce qui permet d’en réaliser. OK ce n’est pas le seul, mais étant sans moteur, il faut rajouter qu’il est discret à exploiter.
Bref je pourrais refaire une revue. Donc je vais me stopper ici !
Le Chinon CE-5
Je suis obligé de parler de ce modèle, mais surtout de la marque. Longtemps boudé (comme Cosina au passage), Chinon fait pourtant du bon boulot. Il est temps de remettre le fabricant dans le haut du classement !
Agissant aussi en marque blanche (qui revend les appareils sous d’autres noms), Chinon a proposé aussi pour son compte, des modèles en entrée et milieu de gamme, de bonne factures. Et en profitant souvent des montures universelles M42 et Pentax K. Ce qui ouvre d’office un reflex de la marque à un large choix d’optiques.
Le CE-5 profite de la seconde. C’est un appareil plutôt compact, avec un viseur large, un mode multi-exposition et un obturateur rapide le poussant à 1/2000 s. On pourrait lui reprocher d’être en plastique et avec déclencheur électromagnétique. Mais dans ce cas il suffit d’aller voir ailleurs. Le CE-4s offre un design et un alliage plus classique et le CM-4 est mécanique. Bref le choix est présent, la qualité l’est tout autant. J’ai beaucoup aimé l’exploiter sur le terrain. Par contre merci de ne pas contribuer à l’acheter au prix d’un Pentax ME super. Il ne faut pas vous faire pigeonner les enfants.
Le Olympus 35 RC
Bien que le champion des télémétriques en terme de taille, soit surement l’Olympus XA. Le Olympus 35 RC brille par sa fabrication. Il est suffisamment compact pour tenir dans une poche de gilet. Sa prise en main est agréable avec un poids maitrisé et un levier d’armement astucieusement intégré dans le boitier. Sans oublier la petite courbure à l’extrémité qui tombe bien sous le pousse, pour un avancement du film rapide.
Dans ma pensée, il est le roi de la rue. Car comme souvent avec les rangefinders, le déclencheur est discret. Ici, il est en plus facile à transporter. De plus il propose en plus du mode manuel, un semi-auto à priorité vitesse. Qui est idéal pour cette pratique.
Je mets aussi une mention à son viseur. Toutes les informations sont visibles et de manière astucieuse. Il est juste malheureux que son argus ait explosé en 2019. Longtemps ignoré, on pouvait l’avoir dans les 50 € il y a pas si longtemps.
Le Miranda RE II
C’était une bonne période. Si je dis cela c’est que la revue du Miranda RE II intervient à la suite du Olympus 35 RC. Et que dire si ce n’est que c’est une belle bête. Pourtant dans le catalogue de Miranda, le RE II n’est pas le haut de gamme. Mais que dire si ce n’est que j’ai eu un coup de coeur en le manipulant.
C’est un gros bébé totalement manuel et mécanique. Son obturateur claque quand on le presse, on sent que ça vibre. Son viseur est confortable et surtout détachable ! Et oui le reflex fait parti de la petite famille des 35 mm avec des modèles interchangeables. Ce qui permet donc de s’en servir en visée poitrine. Cerise sur le Mc Do, sa cellule est dans le corps, donc elle est permanente quel que soit le mode de visée ! Ce qui est peu présent chez la concurrence.
Très longtemps boudé, les appareils argentiques de la marque Miranda ont explosé en terme d’argus durant cette année 2020. Remarqué comme une alternative + abordable aux Pentax LX, Nikon F2, etc.
Le Pentax Super A
On termine obligatoirement avec ce qui est mon reflex principal, depuis 2020. Aussi appelé Super Program en Amérique, vous avez ici un reflex compact, polyvalent, puissant (obturateur max 1/2000 s) et avec un viseur confortable. Son seul vrai point faible (et encore ça dépend de quel bord on est), ce n’est pas un appareil mécanique. Vous aurez besoin des piles pour l’exploiter.
Le Pentax Super A exploite la monture Ka, ce qui le rend auto. Mais vous pouvez aussi prendre une optique K. Dans ce cas vous serez en semi-auto ouverture. Il a bien entendu un mode manuel. Moins célébre que les concurrents sur son segment. Il est à placer en concurrence du Canon A-1.
Pour terminer
Bien entendu l’ensemble de l’article a aucun autre critère, que mon ressenti personnel. Vous pouvez penser autrement. Aussi le blog va continuer et j’ai encore un énorme choix pour les revues. Donc ce n’est qu’une sélection sur un moment présent. Je serais surement bon pour changer la liste, dans 5 ans ;). Si vous êtes curieux, vous pouvez consulter les archives pour voir l’ensemble des revues.
Merci pour cette superbe revue.
Bravo. Vraiment très utile pour faire-valoir son’ choix dans ce vaste monde de l’argentique.
Et merci à vous Alain pour le soutien !
Bonjour Benber,
Je fais de la photo de paysages et je suis très attirée par l’argentique et le rendu du Leica M8 mais il est trop cher pour moi. Auriez vous une alternative avec un rendu assez similaire ?
Merci par avance !
Bonjour Christine. Je ne vois pas où est la limitation pour être sincère. De la photo de paysage ça va se jouer sur une mise au point infinie et une bonne ouverture. Ce que couvre un choix très large d’appareils. N’importe quel reflex peut faire cela par exemple. Et pour une fraction du prix du M8. Il suffit de choisir l’optique la plus adaptée. Si vous êtes frileuse, à la limite regardez chez Minolta qui travailla en partenariat avec Leica pour qu’ils ne se fassent pas distancer par la concurrence japonaise. Voir (Leica/Minolta CL et CLE).